Le ministre guinéen du Budget, Ismaèl Dioubaté, a mis en garde, mercredi 2019, aux opérateurs économiques détenteurs de Numéro d’Identification Fiscal Permanent (NIF). C’était à la faveur d’une rencontre qu’il a conjointement organisée avec son collègue de l’économie à l’intention des opérateurs économiques, des banquiers, des assureurs, ainsi que des représentants des Chambres de commerce, de l’industrie et des différents Patronats.
A la date du 15 mars, les services du ministère du budget ont enregistré un total de nombre de NIF Permanents régularisés de 3889, sur une estimation de 15.000 NIF Permanents à faire d’ici à la fin de l’année 2019, alors que la date butoir arrive ce jeudi 21 mars.
Selon le ministre dudit département, ils ont décidé de convier les opérateurs économiques y compris les banquiers pour leur demander de dire à leurs adhérents de venir régulariser leur situation.
« Etant entendu qu’on a estimé qu’on peut proroger pour 10 jours, c’est-à-dire jusqu’au 31 mars prochain, qui va être une nouvelle date butoir. Passé ce délai, les conséquences sont les suivantes: on ne peut plus importer, parce qu’on n’est pas identifié. On ne peut plus participer aux appels d’offres de marchés publics. On ne peut plus être payé si on a fait des prestations à l’Etat » a prévenu Ismaèl Dioubaté.
Autre constat relevé par le ministre s’agit de l’augmentation de la création de l’emploi au niveau de l’APIP. Selon lui, cette situation s’explique par le fait que ceux ayant des dettes vis-à-vis de la Direction nationale des Impôts essaient d’abandonner l’ancien numéro pour aller créer d’autres entreprises sous d’autres noms.
« Le NIF Permanent, c’est un monobloc. Ce qui signifie que toute entreprise, lorsqu’elle doit les différentes taxes aux Impôts, tant qu’il en reste une, elle ne peut pas être régularisée. Il faut tout payer. Au lieu d’abandonner les anciens NIF, nous sommes disposés, pour ceux qui ont des dettes vis-à-vis des Impôts, de leur faire des échéanciers. Parce qu’ils ne peuvent pas échapper » a-t-il ajouté, laissant également savoir que les services du ministère disposent la liste de tous les anciens NIF.
« On va faire le point sur les points qui ne sont pas régularisés et qui ont des arriérés vis-à-vis des Impôts, nous allons mettre des brigades à leur recherche. Et ils vont payer » menace-t-il.
Barry Ibrahima