Kankan : plusieurs usines de productions d’eaux en sachets fermées pour usage illicite des forages publics !

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Les services de sécurité composés essentiellement de policiers ont pris d’assaut les locaux de sept (7) usines de production d’eau en sachet évoluant de façon illégale dans la commune urbaine de Kankan, ce vendredi 1er Juin 2018. Cette opération a été pilotée par le préfet Mr Aziz Diop et a touché six quartiers de ladite commune.

Ces unités industrielles sont reprochées de s’être servit illicitement des points d’eaux publics en branchant leurs tuyaux d’approvisionnement sur les forages aménagés par le gouvernement et ses partenaires pour lutter contre le déficit d’eau qui touche la zone. Mais également de manque de professionnalisme dans l’exercice de leur métier.

Il s’agit entre autres des usines d’Eau Doura et Rahim dans le quartier Sogbè, Eau Bassando dans le quartier Météo, Eau Tinkisso à Balloni, Eau Guigbè et Eau Famillia à Dar-Es-Salam, Eau Cisséla et Eau Populaire au quartier Missira. Ces usines ont vu leurs activités arrêtées, leurs tuyaux de ravitaillement déterrés et leurs employés interpellés au cours de cette visite surprise.

D’après le préfet Aziz Diop, les promoteurs de ces usines d’eau en complicités avec certains chefs de quartier qui seraient responsables de la pénurie d’eau dans certains quartiers : « Ils sont en train de détourner l’eau des populations et après les revendre ces mêmes eaux. Et nous avons compris qu’ils le font en complicité avec certains chefs de quartier qui ne cherchent que 2.000.000 FG pour toute une production de plus de 1000 mètres cube d’eau. Les populations n’ont plus accès aux eaux de forages qui leur étaient dédié, ce qui d’ailleurs est très grave pour notre ville. » A-t-il déploré la première autorité de Kankan.

Il a enfin rassuré que les chefs de quartier cités dans cette affaire seront administrativement sanctionnés et ces usines répondront devant la justice.     

Arafan Traoré, est chef du quartier Dar-Es-Salam, il reconnait avoir fait preuve de négligence « Ce que je peux dire au préfet nous nous sommes retrouvé au milieu de ce problème, mais il ne peut accuser personne à part nous les chefs de quartier, nous avons notre part de responsabilité parce que nous avons négligé. Je n’ai pas besoin de prendre un franc avec quelqu’un, il n’a qu’à faire ses enquêtes. » A-t-il conclu.    

Les promoteurs des usines concernées, quant à eux, n’approuvent pas la manière dont leurs activités ont été arrêtées et leurs usines fermées. C’est le cas de ce directeur d’usine qui a requis l’anonymat : « J’ai été choqué de voir le préfet lui-même devant les policiers, venir ramasser nos employés qui n’ont ni volé, ni brigandé, juste pour une question de débranchement sur le forage public.  Ce n’est pas le travail d’un préfet mais plutôt du maire. ». A-t-il fustigé.   

A retenir que de nos jours, on peut compter plus de 40 usines de productions d’eau seulement dans la commune urbaine de kankan. Une prolifération qui doit interpeller les autorités à tous les niveaux pour la santé des paisibles citoyens.

Malick Diakité depuis Kankan

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