A près le décès, jeudi 28 mai 2020, en cours de route d’un vieil homme de 83 ans, en provenance de Conakry, dont le corps a été transporté à la morgue de l’hôpital régional de N’Zérékoré, la première responsable de l’hôpital a instruit la mise en quarantaine de tous les contacts du vieux, prétextant qu’il serait mort du Covid-19, a-t-on appris.
Face à la polémique suscitée par cette décision prise par les autorités sanitaires, la famille du défunt est montée au créneau pour rappeler les circonstances dans lesquelles leur père est décédé.
« Notre papa est âgé de 83 ans. Il est malade depuis début décembre 2019. Nous l’avons accompagné à Conakry pour le traitement. Il était un ancien conducteur des engins lourds, il y a passé toute sa vie (….) Il a mal aux reins, aux articulations etc. Malheureusement, en mars dernier, la pandémie Coronavirus est apparue en Guinée. (….) Nous avons commencé à faire des traitements traditionnels à la maison parce qu’on se disait que c’était la vieillesse et pendant ce temps, le vieux était en maque de sang, mais on ne pouvait pas s’exposer pour aller à Ignace Deen ou à Donka pour une transfusion sanguine. On s’est dit de rester à la maison, suivre le traitement traditionnel en apportant les aliments qui pourraient remplacer le sang » a expliqué Michel Kolié, dernier fils du défunt.
Plus loin, M. Kolié rassure que les tests effectués sur lui et le chauffeur ont prouvé leur négativité au Covid-19 même si pour son père les résultats ne sont toujours attendus.
En attendant la communication officielle des autorités pour faire taire la polémique, chacun y va de son commentaire et la famille souhaite inhumer le vieux dans son village natal.
Koikoi kouloubo Bilivogui
