Il n’est pas rare de voir des enfants albinos dans les rues de Conakry entrain de mendier entre les véhicules. Le phénomène prend de l’ampleur sans que les parents de ces enfants vulnérables ne soient inquiétés, a-t-on constaté.
Etre albinos est souvent synonyme de mendicité dans notre société alors que ces personnes sont très fragiles face aux intempéries. Nombreux sont les parents de ces enfants albinos qui les font sortir sous le soleil pour aller mendier.
« La mendicité est d’abord un phénomène de société. Ces derniers temps, nous avons constaté la recrudescence des enfants mendiants qui sont obligés par leurs parents », a reconnu Moussa Traoré, directeur national de l’Action Sociale.
L’insertion socio-professionnelle de cette couche vulnérable reste un défi pour le département de tutelle. Cependant, Moussa Traoré condamne les parents qui profitent de la déformation physique ou mentale de leurs enfants pour aboutir à leurs fins.
« D’une part, c’est lié à la pauvreté des parents, mais aussi à la méconnaissance des structures de prise en charge. Quand un enfant handicapé nait dans une famille, les parents sont désemparés. Pour eux, ce n’est pas une priorité. S’il s’agit de scolariser les enfants, les non handicapés sont les premiers à être scolarisés. Et les enfants handicapés sont laissés pour compte, fustige-t-il
Le 9 Juillet 2020, un réseau de trafic d’enfants albinos, composé de six femmes, a été démantelé par les services de sécurité. Ce réseau déployait les enfants dans les rues pour mendier toutes la journée, et le soir se partager l’argent.
Mata Malick Madou