A près plus de trois années de présence au Mali, le groupe paramilitaire russe Wagner se retire du pays, laissant la place à Africa Corps, une nouvelle entité également affiliée à Moscou, mais cette fois sous un contrôle plus direct du ministère russe de la Défense, rapportent nos confrères de la Radio France Internationale ( RFI).
Du côté des autorités maliennes, c’est le silence. Aucune confirmation officielle ne vient valider ou contester le départ de Wagner. Depuis le début, la junte au pouvoir à Bamako a toujours nié la présence de mercenaires sur son sol, préférant évoquer des ’’instructeurs russes’’.
Le départ de Wagner a néanmoins été annoncé par le groupe lui-même. Selon ses responsables, la mission au Mali est arrivée à son terme et laisse la place à Africa Corps, une structure paramilitaire censée reprendre le flambeau.
Composée d’anciens membres de Wagner et de nouvelles recrues, Africa Corps se distingue par une hiérarchie plus encadrée par l’appareil étatique russe, contrairement à Wagner, autrefois dirigé de manière plus autonome par Evgueni Prigojine jusqu’à sa mort en juillet 2023.
À l’heure de quitter le Mali, Wagner dresse un bilan flatteur de son intervention. Il revendique notamment la reprise de la ville de Kidal aux rebelles. Mais sur le terrain, la situation sécuritaire reste largement précaire dans de nombreuses régions du pays. En outre, le groupe est accusé de multiples exactions contre les civils par des organisations internationales de défense des droits de l’homme.
Le passage de témoin entre Wagner et Africa Corps ouvre une nouvelle page de la coopération militaire entre le Mali et la Russie, dans un contexte régional toujours instable.
Avec RFI