Kouroussa : les jeunes dans la rue pour exprimer leur indignation

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L a jeunesse de Kouroussa est sur pied depuis 5 h du matin, pour réclamer la réalisation des promesses tenues par le président de la République lors des différentes campagnes électorales notamment le bitumage des différentes artères de la ville.

Les jeunes de cette localité de la haute guinée, réputé fief du Parti au pouvoir, pancartes dénonçant la mauvaise gouvernance à la main, ont bloqué la circulation tôt ce matin à la sortie de la ville, plus précisément au niveau du pont kouroussala entrainant du coup la formation d’une file de véhicules est malgré les différentes plaidoiries des passagers visiblement fatigués par une longue traversée.

Selon ces jeunes, le président est le seul responsable de cette vague d’indignation dans leur ville, ils lui reprochent de ne pas avoir réalisé le lotissement de leur ville, mais aussi le manque d’électricité et d’eau qu’ils recevraient par permutation selon notre source. Pourtant, ils se flattent d’être les points focaux de la réussite de l’actuel président : « on a été ceux qui ont tout donné, mais nous n’avons rien eu en retour », se lamente Moussa Keita, un des manifestants.

Plus loin, il explique que jusque-là, leurs routes ne sont pas bitumées, chose qu’il déplore parce que selon lui, non seulement Kouroussa est la ville d’Alpha Condé, mais il leur aurait promis de faire de Kouroussa l’une des meilleures villes de la sous-région. Il poursuit en dénonçant qu’à Baro, l’unique centre de santé construit par la Fondation de la première dame Djènè Kaba Condé, est dans un état piteux : « les femmes enceintes sont exposées à des risques sanitaires énormes. Ces femmes risquent leur vie pendant l’accouchement à cause du manque de soins de santé appropriés », s’inquiète-t-il pour toutes ces femmes.

« Il nous a promis qu’il bâtira Kouroussa comme la ville de Yamoussoukro et jusque-là, rien, il le fera quand maintenant ? », s’interroge Fodé Touré, avant d’ajouter que le comble dans toute cette situation préoccupante est que leurs confrères, qui ont eu des postes, ne pensent jamais aux autres, il souligne que chacun d’eux ne se préoccupe que de ses intérêts personnels : « c’est pourquoi nous sortons pour exprimer notre indignation, et être la voix des sans voix », soutien Moussa Keita.
Toutefois, ils précisent que leur combat continuera jusqu’à ce que le président prenne en compte leurs requêtes : « et s’il ne le fait pas, il y aura de plus grandes répercussions dont tout le monde va entendre parler », ont-ils conclu.

Saran TRAORÉ

 

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