Justice : un jeune guinéen torturé à conakry à l’attente d’un dédommagement

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U n jeune guinéen d’une trentaine d’années  qui se dit être torturé à l’escadron mobile de Matoto, suite à une accusation d’un vol non encore établi, attend toujours son dédommagement par l’Etat guinéen.  

Selon les témoignages de la victime Alsseny Sylla, les agents des forces de l’ordre pratiquent encore la torture dans les phases d’enquête.

« Ils ont mis le feu sur moi. Je me suis débrouillé là-bas grâce au bon Dieu. J’ai pu couper la deuxième menotte. Je suis tombé sur mon bras, il s’est cassé trois fois » raconte-t-il, larmes aux yeux.

Contacté par un de nos reporters, un membre de la famille Alsseny Sylla  a confié que la Cour de justice de la CEDEAO a condamné l’Etat guinéen au payement d’une somme de 900 millions de francs guinéens comme dommage et intérêt au jeune, suite à une plainte que la famille aurait déposée.

A ce jour, rapporte le père de la victime Alsseny Sylla, l’Etat guinéen refuse encore de s’acquitter.

« Quand ils ont envoyé mon fils au PM3, ce jour-là, ils m’ont dit de rester tranquille, de ne rien faire. Je dis de ne rien faire? Je n’avais que mes yeux pour observer la scène sans aucune force pour épargner mon enfant » se souvient-t-il.

Ce cas d’Alsseny  Camara, relance le débat sur la question de la torture en Guinée qui est pourtant interdite par la législation du pays.

Mata Malick Madou

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