Justice : ouverture du procès de l’influenceur foid bah pour injures et diffamation

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L e procès de l’influenceur Foid Bah, connu sur les réseaux sociaux sous le pseudonyme ’’haut niveau mondial’’, s’est ouvert ce mercredi 23 juillet 2025 devant le tribunal de première instance de Kaloum. Cet influenceur est poursuivi pour des faits présumés de menaces, d’injures et de diffamation à l’encontre de l’artiste Djely Kaba Bintou Kouyaté, également connue sous le nom de scène ’’La Patronne’’ . Cette dernière est représentée dans la procédure par Me Salifou Béavogui, avec la participation de Seydouba Camara en tant que représentant de la partie civile.

Devant le juge audiencier Aboubacar Tiro Camara, le prévenu, placé en détention depuis le 9 juillet, a reconnu les faits qui lui sont reprochés et a exprimé ses regrets.

« Je l’ai insultée, je l’ai menacée… mais les propos tenus dans mon direct sont tellement graves que je ne peux pas les répéter ici. Là où je suis, je ne suis pas fier de moi. Je demande pardon », a-t-il déclaré.

Foid Bah a expliqué que les insultes visaient à réagir à celles proférées par certains admirateurs de l’artiste à son encontre. Il affirme avoir été pris pour cible sur les réseaux sociaux après la fin de leur collaboration professionnelle, accusant l’artiste d’avoir laissé faire ces attaques.

« Ses fans m’insultaient, même mes parents étaient visés, et elle commentait ces publications », a-t-il soutenu.

Interrogé par Me Béavogui sur la nature des propos tenus contre l’artiste, Foid Bah a indiqué qu’il n’était pas en mesure de les répéter publiquement.

« Les termes sont sensibles. Je ne peux pas revenir là-dessus ici », a-t-il ajouté, tout en affirmant avoir respecté Djely Kaba Bintou Kouyaté.

Au cours de l’audience, un enregistrement audio contenant les propos incriminés a été diffusé devant le tribunal.

Dans sa déclaration, le représentant de la partie civile a demandé l’application stricte de la loi. Il a souligné l’impact psychologique et familial des propos tenus par l’influenceur.

« La mère de l’artiste, déjà malade, a vu son état de santé se détériorer après avoir pris connaissance des contenus publiés », a précisé Seydouba Camara, appelant à ce que justice soit rendue.

La défense, représentée par Maître Elhadj Mohamed Sidiki Berété, a introduit une demande de mise en liberté de son client. Une demande à laquelle se sont opposés le ministère public ainsi que l’avocat de la partie civile.

Le procureur a invoqué l’absence de garanties de représentation du prévenu, soulignant que ce dernier ne disposerait d’aucune adresse fixe, ni en Guinée ni à l’étranger.

Maitre Béavogui a, pour sa part, estimé que la demande était ’’prématurée et inopportune’’, en raison de la gravité des propos tenus.

A l’issue des débats, le Tribunal a rejeté la demande de mise en liberté et renvoyé l’affaire au 30 juillet 2025 pour les réquisitions et plaidoiries.

A suivre!

Fatoumata Camara 

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