Justice : le tribunal de dixinn condamne des présumés auteurs de viol

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Huit dossiers relatifs à des cas de viol étaient inscrits et ont été jugés hier lundi, 30 juillet 2018 par le Tribunal criminel de Dixinn. Parmi lesquels figure l’affaire Souleymane Dramé et Seydouba Sylla, tous menuisiers de profession, ont été innocentés et condamnés au temps mis en prison.

Les faits datent de janvier 2017, dans la commune de Matam plus précisément à Madina, ils ont été accusés de viol par un couple qu’ils ont trouvé en pleins ébats sexuels. Lors de leur comparution, les deux accusés n’ont pas reconnu le fait devant le juge. Ils ont laissé entendre qu’ils n’ont jamais commis de viol à l’encontre de qui que ce soit.

Pour se justifier, Seydouba Sylla explique avoir surpris le couple en pleins ébats sexuels à ciel ouvert, à proximité d’une mosquée à Madina aux environs de 2 heures du matin : « C’est ainsi que Bernard nous a proposé de l’argent qu’il devrait aller chercher chez lui. Alors je l’ai suivi et Souleymane Dramé est resté avec la fille, arrivé à un certain niveau, il a pris la fuite en se cachant de moi ».

Plus loin, il déclare que Bernard est allé alerter la police pour leur dire qu’une fille est en train d’être violée par deux garçons au niveau de la mosquée. Et les policiers sont venus mettre la main sur eux sans nous donner la moindre chance de nous expliquer : « mais on n’a pas violé la fille et on n’avait même pas cette intention », s’est-il défendu devant le juge Mangadouba Sow.

Vu qu’il n’y avait pas eu de viol dans cette affaire, maître Abou Mohamed Camara, avocat de la défense et le procureur Alphadio Barry ont tous demandé la condamnation des deux accusés au temps mis en prison : « Non seulement, ils ont empêché Bernard et sa copine de continuer leur plaisir, ils ont aussi failli les racketter. C’est pourquoi je demande au tribunal de les condamner », a laissé entendre le procureur.

Au terme de l’audience, les deux amis prêts à tout pour avoir de l’argent ont été condamnés au temps mis en prison. Après un an et demi de prison, ils regagnent donc leurs domiciles respectifs.

Saran TRAORÉ

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