Interdiction de manifester : la décision attaquée en justice

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L ‘interdiction  de  manifester en Guinée sur toute l’étendue du territoire national jusqu’à nouvel ordre par le ministre de l’administration du territoire ne laisse pas indifférents les défenseurs des droits de l’homme.

L’ONG ‘’Même Droit pour Tous’’ et l’organisation de défense et de promotion des droits de l’homme en Guinée ont saisi la Cour Suprême pour l’annulation de cette décision.

A plusieurs reprises des partis politiques et organisations de la société civile ont vu leur demande d’autorisation de manifester rejetée par les mairies.

« Il est de notre droit de s’adresser à la justice pour demander l’annulation de l’acte qui nous porte grief. Le droit de manifester est un droit fondamental, c’est l’un des principes fondateurs d’un Etat de droit »  a déclaré maitre Frédéric Loua, président de  »Même Droit pour Tous ».

Forts de l’illégalité de cet acte administratifs, ces acteurs brandissent certains articles de la constitution pour contraindre le ministère de l’administration de revenir à la raison.

« Notre premier moyen, on a dit que c’est la violation de l’article 10 de la constitution, le deuxième moyen, on a parlé de l’absence de base légale puisque c’est un message radio qui ne fait référence à aucun texte de loi  qui a été pris dans un vocabulaire militaire interdisant toute manifestation en République de Guinée, le troisième moyen on a parlé de la violation de l’article 23, quatrième moyen nous avons parlé de l’incompétence du ministre de l’administration du territoire  d’interdire une manifestation, le cinquième moyen c’est la violation de l’article 69 du code de collectivité locale » a précisé Maitre Loua.

Mata Malick Madou

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