Insécurité à karba (coyah): des habitants dénoncent l’inaction des autorités

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C oyah, Karba – L’insécurité grandissante dans le secteur de Karba, notamment au niveau du barrage Kalé suscite l’indignation et l’exaspération des habitants, a-t-on appris.

Selon plusieurs témoignages, des groupes de malfaiteurs ont installé leurs repères dans la zone, multipliant les vols et agressions pour financer leur consommation de drogue.

Un quotidien marqué par la peur

Les résidents affirment être victimes de vols quasi quotidiens, particulièrement en cette période de pénitence.

« Même ton klaba (vêtement) ils vont prendre », s’indigne un habitant, témoignant du climat d’insécurité qui règne.

Les bandits, organisés en groupes, volent tout ce qui leur tombe sous la main (planches, brouettes, téléviseurs, groupes électrogènes, accessoires de véhicules… pour revendre ces biens pour s’acheter du kush, une drogue de plus en plus répandue.

Les auteurs de ces actes seraient dirigés par un certain Aliou, un contractuel travaillant sur divers chantiers de la région. Son groupe opérerait dès l’aube et tard dans la nuit, avec des repères identifiés près du lac (Tareasse) et derrière la mosquée Karba, sur la route de Kenoumaya. Malgré la localisation de son domicile, les habitants restent impuissants face à son impunité.

Un appel à l’aide ignoré

Face à cette montée de l’insécurité dans la zone , les habitants ne savent plus vers qui se tourner.

« On appelle le nouveau commandant du Bac 15, il nous demande du carburant ou nous parle mal », dénoncent-ils.

Selon eux, seule l’intervention du commandant Kamano, du commissariat central de Coyah, apporte un semblant de réponse. Mais son action reste insuffisante face à l’ampleur du phénomène.

Vers une justice populaire ?

Confrontée à l’inaction des autorités, la population de Karba menace de prendre les choses en main.

« Si rien n’est fait, nous allons nous organiser nous-mêmes pour nous défendre », prévient un habitant ayant requis l’anonymat.

Une solution qui pourrait mener à des affrontements violents si aucune intervention rapide n’est mise en place.

Pour prévenir une escalade, des résidents réclament l’installation urgente d’un Poste Avancé (PA) à À défaut, ils redoutent que la justice populaire ne devienne la seule alternative face à la recrudescence des actes criminels.

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