Inhumation des victimes du 14 et 15 octobre : le cortège funèbre réprimé (un mort)

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C ’est une première en Guinée ! Les forces de l’ordre ont réprimé ce lundi 4 novembre 2019 le cortège funèbre des onze personnes tuées  les 14 et 15 octobre dernier lors de la manifestation du Front National pour la Défense de la Constitution.

Les leaders de l’opposition comme Cellou Dalein Diallo, Sidya Touré ou encore Abdoul Kabélé Camara étaient à la morgue de l’hôpital Sino-guinéen, où étaient gardés les corps de ces jeunes.

Dans la répression, Abourahim Diallo a pris une balle avant de rendre l’âme à l’hôpital Ignace Deen, selon des sources concordantes qui parlent d’une dizaine de personnes blessées par balles lors des heurts.

Le cortège funèbre, parti de la morgue de l’hôpital Sino-Guinéen peu avant 13 heures, a mis le cap sur la a mosquée de Bambéto pour la prière funéraire sur les 11 corps.

Arrivé au carrefour de Bambéto, le cortège a été coupé en deux parties par les forces de l’ordre, juste après le passage des dépouilles et du chef de file de l’opposition.

Pendant que les uns priaient sur les corps, d’autres croisaient le fer avec la police. Celle-ci a vidé son canon à eau sur eux et a jeté du gaz lacrymogène pour tenter de disperser la foule, composée essentiellement des jeunes qui, à leur tour brulent des pneus et lancent des pierres.

C’est dans cette situation que certains manifestants ont été touchés par balles dont la victime Abdourahime Diallo, âgé de 18 ans, originaire de Dalein. Pendant ce temps, une ambulance transportait trois autres blessés par balles au Centre Mères et enfants : deux à la main et un autre au front.

Des témoins confient que les forces de l’ordre ont jeté du gaz même à l’intérieur du cimetière de Bambéto.

Aux dernières nouvelles, le PA installé à Bambéto aurait été saccagé par les jeunes furieux. Et les leaders sont partis sans faire de discours.

Hafia Diallo

 

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