Guinée : l’unité covid-19 du cte de nongo transférée aux autorités sanitaires

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M édecins Sans Frontières a annoncé, lundi 17 août 2020, avoir transféré aux autorités sanitaires guinéennes l’Unité COVID-19 du Centre de Traitement des Epidémies de Nongo, en banlieue de Conakry, a-t-on appris.

Désormais l’ANSS devra poursuivre la prise en charge des cas confirmés au Coronavirus au niveau de ce centre mis sur pied et géré par l’ONG-Médecins Sans Frontières depuis près de quatre mois.

« Aujourd’hui, la pandémie est très loin d’être finie, mais le nombre de sites d’hospitalisation s’est accru. L’intervention d’urgence de MSF n’est donc plus requise et notre unité COVID-19 peut être transmise aux autorités. Nos équipes vont à nouveau pouvoir se concentrer  totalement aux autres urgences sanitaires dans le pays», a estimé Arnaud Badinier, chef de mission de MSF en Guinée.

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Conakry, le 15 août 2020 – Trois mois et demi après avoir mis sur pied et géré l’unité COVID-19 du Centre de Traitement des Epidémies de Nongo, Médecins Sans Frontières a transmis les équipements et la gestion aux autorités sanitaires guinéennes. Les derniers appuis logistiques et administratifs de MSF à la structure ont officiellement pris fin ce samedi 15 aout. L’ANSS  poursuit désormais à Nongo la prise en charge des cas confirmés au Coronavirus.

Face à la rapide progression des cas de COVID-19 en Guinée en avril, MSF avait lancé un projet d’urgence de trois mois visant à réhabiliter une grande partie du CT-Epi de Nongo et à  le rendre opérationnel sous la forme d’une unité de soins COVID-19 de 75 lits.

Plus de 340 patients hospitalisés

«La mise sur pied de cette unité COVID-19 s’imposait car les capacités de prise en charge étaient à l’époque extrêmement limitées sur Conakry », explique Arnaud Badinier, chef de mission de MSF en Guinée. « Aujourd’hui, la pandémie est très loin d’être finie, mais le nombre de sites d’hospitalisation s’est accru. L’intervention d’urgence de MSF n’est donc plus requise et notre unité COVID-19 peut être transmise aux autorités. Nos équipes vont à nouveau pouvoir se concentrer  totalement aux autres urgences sanitaires dans le pays.» 

Ouverte le 28 avril, l’unité COVID-19 de MSF a depuis lors permis la prise en charge de plus de 340 patients atteints par la pandémie. Outre la prise en charge médicale, psychologique et alimentaire des patients, les équipes de MSF ont également assuré la recherche et le suivi de contacts, la désinfection de maisons de patients confirmés et des activités de sensibilisation autour du site de Nongo. Des promoteurs de santé et des conseillers éducateurs ont été mobilisés pour soutenir les mesures de prévention, d’information et de promotion des gestes barrières au centre de traitement de Nongo. 

La pandémie n’est pas finie, l’action de MSF non plus

« Nous allons poursuivre au cœur des activités de nos projets réguliers l’implémentation rigoureuse des mesures de prévention contre la COVID-19, et ce  afin de protéger au mieux tant les patients que le staff des structures appuyées par MSF à Conakry et Kouroussa» insiste le chef de mission MSF. En cas d’aggravation sévère de la pandémie dans le pays, MSF se dit toutefois prête à se réengager aux côtés des autorités pour la prise en charge des malades. A la date d’aujourd’hui, on dénombre jusqu’à présent  8.260 cas confirmés, 7.177 guéris, et 50 décès du Covid-19 en Guinée(données du 14 août).

Le Centre de Traitement des Epidémies de Nongo avait été initié par MSF en 2015 dans le cadre de sa réponse à l’épidémie d’Ebola. A l’époque déjà, l’ONG médicale humanitaire internationale en avait par la suite confié la gestion aux autorités sanitaires nationales.

MSF est présente en Guinée depuis 1984 et mène aujourd’hui d’importants projets de lutte contre le paludisme et la malnutrition à Kouroussa ainsi qu’un vaste projet de prise en charge des patients vivant avec le VIH à Conakry.

 

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