Guinée : l’union sacrée des forces vives en panne de mobilisation ?

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P révue pour ce vendredi 10 octobre 2025 à la Maison de la presse de Guinée, sise à la Minière, commune de Dixinn, la conférence de presse de l’Union sacrée des Forces vives de Guinée (US-FVG) a été annulée in extremis à la demande des organisateurs, à cause, évoque-t-on d’une faible présence des journalistes.

Selon nos informations, à peine sept professionnels des médias étaient sur place, malgré le système habituel d’invitation par mail adressé à l’ensemble des rédactions du pays.

L’événement devait pourtant aborder un sujet central de l’actualité politique : ’’la position de l’Union sacrée des forces vives de Guinée sur la participation ou non des 49 partis politiques de leurs coalitions au scrutin présidentiel du 28 décembre 2025’’.

Un thème d’importance capitale, dans un contexte où les alliances, les repositionnements et les incertitudes électorales se multiplient à l’approche de l’échéance.

Parmi les intervenants annoncés figuraient Dr Ibrahima Sory Diallo (BOC), coordinateur de l’US-FVG, M. Barry Hamidou, président de l’ANC ou encore M. Sory Camara, du PDND.

Des figures censées incarner une force d’unité politique, mais dont la représentativité et la capacité à mobiliser posent désormais question.

Comment expliquer qu’une coalition se réclamant du rassemblement des « forces vives » peine à attirer l’attention médiatique sur un sujet aussi stratégique ? Est-ce le signe d’un essoufflement des mouvements politiques actuels ? Ou d’une déconnexion progressive entre certains leaders et les réalités du terrain ?

Cette annulation de dernière minute met en lumière un double malaise. D’une part, la difficulté pour certaines formations de maintenir un lien actif avec la presse, pourtant relais indispensable de tout projet politique. D’autre part, la lassitude d’une opinion publique qui semble se détourner des discours sans impact concret.

A deux mois et demi de la présidentielle, cette absence de mobilisation, tant médiatique que politique, révèle peut-être plus qu’un simple contretemps logistique, mais d’un symptôme du vide de leadership et du manque de crédibilité qui fragilisent encore la scène politique guinéenne.

Alpha Binta Diallo pour www.guineeactuelle.com 

 

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