En prélude à la célébration de la journée mondiale de la population prévue le 11 juillet 2018 sous le thème « la planification familiale est un droit de l’homme », les acteurs de la thématique notamment la direction nationale de la population et du développement et la direction nationale de la santé familiale et de la nutrition ont conféré avec les médias ce vendredi 06 juillet 2018 à la maison de la presse.
Dès l’entame de cette conférence d’information sur la célébration de la journée mondiale de la Population 2018, Elhadj Mohamed SANO, Directeur national de la population et du développement a rappelé que c’est par la résolution 45/216 du 21 décembre 1990, que l’Assemblée Générale des Nations Unies a décidé la célébration de la journée mondiale de la population. Il précise ensuite que : « C’est une journée qui met l’accent sur l’urgence et l’importance des questions relatives à la population ».
Plus loin, abordant les questions de santé de la femme et de la famille, il explique qu’il existe des méthodes qui permettent d’éviter chez la femme des grossesses rapprochées ou encore non désirées. Il s’est ensuite attardé sur l’importance de la planification familiale qui permet d’espacer les naissances, de protéger la santé de la mère et les enfants, de sauver une dizaine de milliers de vies en évitant les grossesses non désirées, mais aussi de réduire le nombre d’avortements et diminuer sensiblement l’incidence de décès et de handicaps liés aux complications des grossesses et de l’accouchement. En revanche, il a souligné que : « la désinformation sur la planification familiale est rampante, et même mortelle ».
À son tour, Dr Dieney Fadima KABA, Directrice nationale de la santé familiale et de la nutrition, à préciser que cette problématique concerne tous les secteurs, notamment l’éducation, l’action sociale, le plan, la jeunesse, mais aussi la santé. Elle a aussi souligné que chacun de ces secteurs à un rôle à jouer et qu’il doit y avoir une synergie d’action pour atteindre les objectifs fixés notamment faire adopter la planification familiale par les mariés et les jeunes célibataires.
Pour finir, Elhadj Mohamed SANO souligne qu’en Guinée, la Politique Nationale de Santé et de la Reproduction consacre une place non négligeable à la planification familiale dans la lutte contre la mortalité maternelle et infantile. Elle garantit le droit de se planifier, en conformité avec la politique nationale de la population qui prône l’espacement des naissances.
Cependant force est de reconnaître que beaucoup d’attention et d’efforts sont à consentir pour améliorer le taux de prévalence contraceptive qui est de 8,7% au niveau national, l’un des plus faibles taux de la sous-région de l’Afrique de l’Ouest.
Saran TRAORE
