Guinée – koweït : de nombreuses compatriotes en situation difficile assistées par l’ambassade de guinée

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La situation des travailleurs étrangers surtout ceux originaires d’Afrique noire dans les pays du Moyen-Orient est un sujet qui défraye la chronique, fait la une des journaux, occupe régulièrement la toile et alimente les débats dans la cité.

La Guinée, à travers nos compatriotes guinéennes parties à la recherche de la fortune et qui se retrouvent esclavagisées dans des ménages, n’est pas épargnée par ce phénomène, qui du reste est l’œuvre de groupes organisés de trafiquants d’êtres humains qui profitent de la situation de pauvreté ou d’extrême pauvreté de ces filles et femmes.

Ainsi, elles sont nombreuses les filles guinéennes qui quittent le pays par le biais des réseaux de trafiquants, en direction des pays du Moyen-Orient notamment le Koweït sous prétexte de trouver un travail décent, mais qui finalement deviennent des esclaves dans des ménages avec tous les traitements inhumains et dégradants qui vont avec. Aujourd’hui, ces filles désemparées demandent l’aide des autorités guinéennes pour regagner le bercail, mais jusqu’ici l’opinion nationale n’est informée d’aucune mesure d’accompagnement pour les rapatrier au pays.

Pourtant selon Mamady Traoré, l’ambassadeur de Guinée au Koweït qui expliquait la situation des Guinéennes sur une tribune publique de la place, est allé jusqu’à rassurer du retour prochain de certaines de ces guinéennes qui ont souhaité rentrer au pays. Plus loin, il ajoute que l’ambassade de la Guinée au Koweït a secouru des filles et des dames : « à ce jour, nous avons reçu et assisté 145 Guinéennes qui sont passées par l’ambassade et qui ont pu rejoindre le bercail grâce à notre appui. Présentement, nous avons 20 autres filles qui sont dans le centre d’hébergement qui, après avoir découvert les conditions de travail au Koweït, ont cherché à regagner le pays. Hier à 3h, 3 de nos sœurs, ont été mises dans l’avion pour rentrer. Parmi elles, figure une Guinéenne qui a des problèmes mentaux. En principe, ce sont des bureaux qui les ont recrutées, qui doivent se charger de leur retour au pays. Mais nous démarchons auprès des sponsors pour faciliter leur retour », a-t-il expliqué.

Cette situation devrait interpeller nos autorités pour déclencher une lutte sérieuse contre les réseaux de trafiquants d’êtres humains, mais aussi les jeunes filles et leurs familles pour éviter d’éventuels déboires.


Tomou TRAORE

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