La question de la sécurité routière étant une problématique qui préoccupe aujourd’hui les populations de Conakry, une équipe de reporters de guineeactuelle.com s’est déployée sur le terrain ce lundi 29 janvier 2018. En arpentant les artères de certains quartiers de la Commune de Dixinn (Pharmacie centrale de Guinée) et de la Commune de Ratoma (Centre émetteur de Kipé), notre objectif était d’observer la réalité quotidienne des usagers de la route et de recueillir les leurs avis ainsi que ceux des agents des agents de la sécurité routière.
Dans les endroits cités ci-avant, nous avons d’emblée constater une diminution certaine des embouteillages et les désagréments conséquents qui en résultent. Ce n’est pas dire que la problématique des bouchons et autres ennuis de circulation est résolue, mais les usagers de l’axe Centre Emetteur (Kipé ) et Bambéto semblent quelque peu soulagés de constater qu’il est possible de mieux organiser la circulation routière dans la capitale. Ces résultats sont à attribuer aux efforts conjugués des agents de la sécurité routière sur instruction ferme de leur ministre de tutelle.
Interrogé sur place, l’adjudant -Chef Ibrahima Sory Mari Camara du commissariat spécial de la sécurité routière de Dixinn, a déclaré : « Grâce aux réformes engagées par le ministre de la Sécurité qui nous a instruit de dégager tous ceux qui occupent les bordures de routes. C’est pour cette raison, aujourd’hui, que nous assurons la réglementation de la circulation routière de manière satisfaisante de 10 heures à 21 heures, tous les jours, afin d’éviter les embouteillages sauvages. Parce qu’il y a beaucoup de véhicules maintenant à Conakry », a-t-il déclaré.
L’officier de police routière porte un doigt accusateur sur les chauffeurs de taxi qui rivalisaient d’indiscipline quant au respect du règles minimales de conduite et de partage de la route : « Le professionnalisme des services de police routière et le renfort d’autres unités de police ont permis d’appliquer les règles avec pédagogie et fermeté ».
Évoquant les sanctions prises à l’encontre des taxi-maitres qui commettent d’incessantes infractions de circulation routière, l’adjudant-chef a précisé :
«Quand on appréhende un taxi-maitre pour des infractions liées à la circulation routière, nous le verbalisons et parfois même nous faisons déposer leurs véhicules ou motos à la fourrière ».
Autre chose, un des officiers interrogés a justifié la présence continuelle des agents de la sécurité routière aux abords des routes par la nécessité d’éviter le retour des déguerpis des artères et trottoirs. Ceux-ci occupaient anarchiquement des parties de la chaussée et constituaient une des causes des embouteillages monstres dans la capitale.
Adjudant Bangaly Oularé, de la Brigade spéciale de la direction de la police routière de Coléah, a indiqué : « nous sommes là pour la fluidité de la circulation et parer aux fréquents embouteillages. Chaque jour, à partir de six heures du matin jusqu’à vingt deux heures (22) heures, mes agents sont déployés ici pour garantir la meilleure circulation des usagers. Il faut reconnaitre aujourd’hui que les responsables de la police nationale sont entrain d’harmoniser leurs efforts pour être au rendez-vous des attentes des populations en matière sécurité routière. C’est pourquoi, nous demandons aux autorités de continuer à faire des efforts pour nous permettre d’améliorer nos conditions de travail sur le terrain ».
Pour Mohammed Camara, chauffeur de taxi sur l’axe Centre émetteur-Bambeto, : «On est vraiment fier du travail réalisé par les services de la police routière sur ce tronçon. Parce que nous avons beaucoup souffert des embouteillages et des interminables bouchons. On n’arrivait même pas à compenser nos frais de carburant, parfois à cause des embouteillages intempestifs au niveau du grand Carrefour Centre émetteur de Kipé. C’est pourquoi, nous interpellons les autorités guinéennes d’œuvrer dans le cadre de la pérennisation de cette action salutaire pour le bien des citoyens », a –t-il conclu.
Sylla Ibrahima Kalil