L e Premier ministre guinéen, Amadou Oury Bah, a abordé, mercredi 17 septembre 2025, lors d’une interview accordée à la chaîne française France 24, plusieurs sujets d’ordre politique.
Parmi les thèmes évoqués figuraient les disparitions signalées dans le pays et leurs répercussions sur la transition en cours.
Evoquant le climat politique actuel, Bah Oury a rappelé que la Guinée a connu de longues périodes de tensions.
« La construction démocratique, ce n’est pas un processus tout à fait tranquille. La Guinée a vécu pendant très longtemps dans une logique de violence politique. Et, ceux qui, aujourd’hui, se posent comme des garants du respect des règles démocratiques ont un bilan », a-t-il déclaré.
Au sujet des disparitions rapportées par des organisations et formations politiques, le chef du gouvernement a exprimé son inquiétude et assuré que des actions seraient entreprises pour faire la lumière sur ces cas.
« Du point de vue officiel, ce n’est pas de gaieté de cœur que nous avons enregistré des disparitions. Nous mettrons tout en œuvre pour que ces personnes disparues puissent être retrouvées. Je souhaite ardemment qu’elles soient saines et sauves et qu’elles puissent recouvrer leur liberté et se reconstruire dans la paix et dans le réconfort familial », a-t-il indiqué.
Le Premier ministre a également insisté sur l’importance de résoudre cette situation pour préserver l’image de la Guinée, particulièrement à la veille d’un référendum constitutionnel.
« Je souhaite que toutes ces personnes qui ont disparu soient en vie. C’est extrêmement important pour l’image de la République, pour l’image de ce que nous entendons faire, parce que le projet constitutionnel indique la sacralité de la dignité humaine », a-t-il ajouté.
Ces déclarations interviennent à quelques jours du scrutin, dans un contexte marqué par des débats sur la réforme constitutionnelle et la protection des droits fondamentaux.
Alpha Ibn Boubacar Diallo