Grève des enseignants  : les mères de famille préoccupées

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A  l’appel du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée,( SLECG), pour observer  une grève générale et illimitée, depuis le 03 octobre dernier,  les cours restent encore perturbés dans les écoles publiques. Cette situation commence à inquiéter les parents d’élèves à Conakry, particulièrement les mères de famille.

Près d’un mois après l’ouverture officielle des classes en Guinée, les enseignants brillent par leur absence dans certains établissements publics et même privés.

Le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée demandent une augmentation de 8 millions de francs guinéens comme salaire de base. Une revendication réfutée par le Gouvernement qui brandit des difficultés de trésorerie.

Conscientes des conséquences d’une année blanche au pays, les mères de famille tirent la sonnette d’alarme en lançant un appel à l’endroit du gouvernement et au syndicat.

Aissatou Bah, ménagère rêve de voir ses enfants reprendre le chemin de l’école.

« On est fatigué de ces grèves maintenant, l’Etat et les syndicats doivent s’entendre pour que nos enfants reprennent le chemin de l’école. Je demande surtout aux syndicalistes d’accepter la proposition du gouvernement pour enfin sortir de cette crise» sollicite cette mère de famille.

Également anxieuse de cette situation, Aminata Camara, vendeuse d’habits dans un marché de la capitale, dénonce le faible niveau des enseignants contractuels recrutés par les autorités pour remplacer les titulaires.

« Nos enfants sont mal formés, déjà ils parlent mal le français et s’ils sont encore formés par des apprentis comment ils seront demain ?  » , s’interroge-t-elle, avant de lancer un appel au gouvernement et aux syndicats « de s’assoir autour d’une table pour trouver la solution ; nos enfants ont trop souffert ».

Cette autre commerçante, koumba Condé, rencontrée au centre émetteur de Kipé, donnent raison aux enfants qui manifestent pour réclamer le retour, en classe, les enseignants titulaires et n’exclut pas de faire partie de celles qui marcheront sur le palais Sékouréah.

«  Les enfants sont l’avenir du pays , l’Etat veut rien faire pour la reprise des cours, nos enfants ne vont pas à l’école depuis l’ouverture à cause de cette grève et quand ils vont en classe, c’est pour trente minutes ou une heure de temps, et parfois ils sont battus et tués par des policiers dans la rue. Je demande à mes sœurs de nous donner la main pour combattre cette injustice, les leadeurs de ce pays ont envoyé leurs enfants étudier ailleurs ; ce sont nos enfants qui souffrent maintenant, en tout cas si le gouvernement ne fait rien d’ici la fin du mois ; nous irons protester devant SEKHOUTOUREYA ».

A cette allure, cette grève risque de prendre une autre ampleur, avec cette menace des mères de famille d’entrer à la danse.

Nantady Camara

 

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