Environnent : oyé guilavogui et assiatou baldé accusés de vol de projets

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L e Front des Victimes de Pillage et de Biens (FVPP) a accusé, mardi 26 juillet 2022, deux anciens ministres de la République, en l’occurrence Assiatou Baldé et Oyé Guilavogui, de ‘’pillage, vente et utilisation des projets de développement’’ au préjudice de la Fédération Guinéenne des Promoteurs de la Filière Moringa (FGPFM).

En conférence de presse, le coordinateur dudit front a cité plusieurs projets que ces anciens dignitaires du régime déchu auraient réussis à détourner.

« Les projets sont nombreux dont les initiatives ont été pillées. Nous avons le programme de vulgarisation du Moringa qui a été différé en deux campagnes. A savoir la campagne de reboisement en 2018 où on nous a utilisés juste pour former 200 corps de conservateur. C’était un piège, ils nous ont exposé à un transfert de compétences, dès qu’ils ont reçu ça, ils nous ont jetés comme une serpillière. Et la campagne qui a suivi, ils ont déroulé le programme national de reboisement du Moringa, de vulgarisation de cette espèce. Donc comme vous le savez nous militons depuis plus de 25 ans nous sommes derrière la promotion du Moringa. Par notre combat, au cœur et au centre, on a mis cette plante Moringa qu’on fera appeler communément « arbre de la vie », pour laquelle des Chefs d’État ont aussi milité, à l’image de Fidel Castro qui a été le chef de file de la vulgarisation du Moringa au Cuba. La révision de la Loi Fria aussi, ils ont pillé le projet, à travers une ingénierie de corruption que nous avons qualifié de la plus scientifique, parce que quand quelqu’un vient, il te détourne de ce que tu as sans te faire signer de contrat dans ton pays et manger ces mêmes ressources, au vu et au su de tout le monde, de tous les médias, de tous les politiques, de tous les administrateurs du pays, c’est dangereux. Derrière la couverture de la Loi Fria, nous avons la photo du président Alpha Condé qui était en train de planter un arbre. Je ne sais pas si vous l’avez remarqué au pont 8 novembre, il y a un panneau où on montre le président Doumbouya en train de planter un arbre. C’est notre loi Fria qu’on est en train de piller. Dans l’article 1 de notre révision de cette loi, nous avons dit que « article 1 : l’investiture d’un président de la République de Guinée, à l’occasion de chaque investiture, ses pairs présidents qui sont venus dans le cadre de cette investiture solennelle, que chacun plante un arbre. Au nom de son mandat et du respect des bonnes pratiques de préservation de l’environnement. Article 2: on a dit que tout bénéficiaire de décret ou d’arrêté ministériel à l’occasion de sa prise de fonction plante un arbre. Tout on a proposé 27 contributions », a relaté Mody Oury Moringa Diallo, coordinateur du Front des Victimes de Pillage et de Biens et président  de la Fédération guinéenne des promoteurs de la filière Moringa.

Poursuivant, M. Diallo, ajoute que les ministres Oyé Guilavogui et madame Assiatou Baldé ont également vendu plusieurs autres de ses initiatives.

« J’ai retrouvé un programme de reforestation de la planète déroulé par Bruxelles, j’ai également retrouvé ‘’une naissance, un arbre’’ déroulé par Bruxelles. Etant donné que c’est nous qui avons réveillé la révision de cette loi qui était en désuétude. Mais, dès que les gens ont vu la pertinence des choses, des voyous d’acteurs se sont invités dans nos initiatives et en toute impunité » accuse-t-il, en faisant allusion à l’ONG SIPAD pilotée par Mamadi Aminata Touré.

« Monsieur Oyé Guilavogui et madame Assiatou Baldé ont mis cette ONG (SIPAD) en avant pour essayer de ramasser nos initiatives projet par projet, programme par programme, pour se faire de l’argent sans nous associer », persiste et signe Mody Oury Moringa Diallo.

C’est pourquoi, dit-il, la Fédération Guinéenne des Promoteurs de la Filière Moringa a porté plainte contre ces deux anciens ministres devant la Cour de Répression des Infractions Economiques et financières (CRIEF).

« Nous avons porté plainte à la CRIEF depuis le 17 avril 2022. Et nous avons été entendus par la chambre d’instruction et de contrôle de la CRIEF dont nous saluons la démarche et la procédure. Nous réclamons des dommages et intérêts. Nous demandons réparation, nous demandons que la justice soit dite », a révélé Mody Oury Moringa Diallo, déplorant ce qu’il qualifie ‘’d’escroquerie intellectuelle qui a atteint des proportions, soutient que sa structure n’a pu obtenir que 40 000 000 de francs guinéens sur 230 000 000 de francs dans le cadre de la révision de la loi FRIA.

Cette affaire, rappelons-le remonte à l’année 2016.

Alpha Ibn Boubacar Diallo

 

 

 

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