L ’avis de grève pour le 9 janvier prochain a été proposé et validé à l’unanimité, samedi 4 janvier 2019, à Conakry par les enseignants présents à l’assemblée générale du Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLEEG), version Aboubacar Soumah.
Le groupe d’Aboubacar Soumah réclame une proposition concrète des autorités en ce qui concerne les 8 millions de francs guinéens qu’ils demandent comme salaire de base. A cela, s’ajoute l’intégration des enseignants contractuels dans la fonction publique sans condition.
Cette décision était imminente depuis quelques jours. Dans la matinée de ce samedi au siège du SLECG à Donka, la détermination se lisait sur les visages des enseignants.
L’assemblée commence un peu plus tard. La salle de réunion est bondée. Les enseignants réitèrent encore une fois leur volonté d’aller vaille que vaille en grève. Aboubacar Soumah, galvanisé, ne trouve pas d’objection.
« Le bureau exécutif national du SLECG, considérant le non-respect et la violation des protocoles d’accord signés respectivement le 13 janvier 2018, et le 10 janvier 2019 dans la salle du 28 septembre au palais du peuple, considérant le rejet systématique du résultat du recensement du personnel enseignants, considérant la promesse non tenue à l’endroit des enseignants contractuels d’Etat pour leur engagement à la fonction publique, considérant le refus délibéré du gouvernement à relancer les négociations en dépit de la bonne volonté du SLECG, décide de déclencher une grève générale et illimité sur toute l’étendue du territoire national dans le secteur éducatif, à partir du jeudi 09 janvier 2020. Les enseignants et enseignantes de Guinée sont invités à observer le mot d’ordre en restant à leurs domiciles » a lancé Aboubacar Soumah
Pour la réussite de cette nouvelle grève, la sourate Fathia a été récitée plusieurs fois contre ceux qui vont vouloir trahir le mouvement.
Mata Malick Madou
