L a décision prise, mercredi soir, par la junte militaire de dissoudre tous les conseils communaux du pays continue d’alimenter le débat au sein de la classe politique guinéenne.
S’exprimant sur la question, le leader du Mouvement Démocratique Libéral ( MoDeL) estime que la seule motivation des autorités de la transition est de contrôler l’ensemble du pouvoir en créant des appétits de postes au niveau local.
“Sachant bien le niveau de pauvreté et le manque de maturité au sein des populations, c’est une occasion de susciter des intérêts qui entretiennent davantage de division et de diversion”, écrit l’opposant qui se demande “quel est l’intérêt de remplacer des élus dont le mandat a expiré par des délégations spéciales lorsqu’il est possible d’organiser des élections communales afin de laisser la liberté aux populations de choisir ses dirigeants locaux ?
Sinon, note-t-il, le CNRD, qui est une autorité non élue, devait aussi se rappeler que le « mandat » de la transition expire en décembre 2024, conformément à ses libres engagements.
“Le peuple de Guinée prendra éventuellement le décret de son remplacement car il est le seul propriétaire du pouvoir”, prévient le leader du MoDeL.
Pour lui, si la préoccupation de la junte militaire était le respect de la limite des mandats, elle aurait refusé de cautionner un quelconque glissement du calendrier de la transition.
“Évoquer des dispositions légales pour poser un acte lorsque ça arrange son agenda et faire l’aveugle sur la loi lorsque c’est contre ses intérêts, est un jeu dangereux pour la stabilité du pays’’, assure-t-il.
Quoiqu’il en soit, en déduit, Aliou Bah, ‘’cette décision de dissolution les conseils communaux n’est ni pour l’intérêt de la démocratie encore moins pour celui du développement”.
La rédaction
