Développement de la guinée : et si le ministère des infrastructures était le département phare ? (par alpha diallo)

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D epuis l’accession de la Guinée à l’indépendance en 1958, la mise en place des infrastructures de base solides demeure une véritable et réelle problématique à tous les niveaux, notamment dans le secteur routier.

En effet, sur un total de 43 348 km de route, seulement  30% sont bitumés. Ceci emmène le pays à disposer un des ratios les plus faibles de l’Afrique de l’Ouest.

Au sein du réseau, par exemple, on ne compte également que 7 625 kilomètres de routes nationales  pour 16 000 kilomètres de routes préfectorales et 19 000 kilomètres de routes communautaires.

Au regard des ambitions du pays et à l’intensification des échanges à venir, ces chiffres sont nettement insuffisants, admettent certaines sources au sein du département des Infrastructures et des Transports, laissant entendre qu’en Guinée ‘’ les infrastructures couvrent deux sous-secteurs, présentant chacun de nombreuses opportunités d’investissement : infrastructures urbaines et interurbaines’’.

« La situation du transport routier en Guinée constitue un défi qui doit être rapidement résolu pour favoriser le développement des autres secteurs », admet un cadre du ministère des Infrastructures interrogé par un de nos reporters.

Dans une telle situation, ajoute-t-il, la construction de l’autoroute Conakry-Mamou, la connexion des pôles de compétitivité sont autant d’opportunités nécessaires et rentables identifiées afin d’améliorer le réseau du transport routier.

Parlant du transport ferroviaire, notre interlocuteur est conscient qu’il représente une opportunité réelle de constituer un corridor stratégique du transport de passagers et de marchandises vers notamment le Mali, le Niger et le Burkina Faso.

En mai dernier, le ministre des Transports et des Infrastructures avait promis la réalisation de plusieurs infrastructures routières à Conakry ainsi que dans certaines villes de l’intérieur du pays avant la fin de la transition.

« Beaucoup de projets étaient dans les tiroirs faute de financement. Il a fallu la rectification institutionnelle pour relancer les travaux », avait  révélé le ministre des Transports et des Infrastructures, soulignant que le ‘’président de la transition a payé la contrepartie guinéenne à hauteur de 75 millions de dollars pour le tronçon Coyah-Mamou-Dabola pour la reprise des travaux qui étaient à l’arrêt’’.

Même si le développement des infrastructures en Guinée semble être de nos jours marqué par une politique qui  favorise le retrait de l’Etat dans les activités productives, commerciales et de prestations de services au profit du secteur privé, il y a lieu de s’interroger sur les rôles de différentes directions techniques au sein du ministère dans l’octroi des marchés. Car, d’aucuns vont jusqu’à insinuer l’existence d’un nombre important de directions à recettes, en lieu et place, de véritables directions techniques, censées être des maîtres d’ouvrage.

Plus loin, des sources anonymes accuseraient certains directeurs techniques de posséder des sociétés anonymes en vue de récolter des marchés et tous les investissements de l’Etat, comme le fond d’entretien routier.

Ce qui veut dire que le CNRD, s’il veut réussir dans ce domaine, doit absolument accentuer les contrôles au sein du ministère des Travaux publics et des Infrastructures, du moment où plusieurs sous y sont injectés.

Une enquête plus approfondie sera publiée prochainement.

Dossier à suivre !

Alpha Diallo

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