E tienne Soropogui, directeur des opérations de la Commission électorale nationale indépendante (CENI) a expliqué à la rédaction de guineeactuelle.com ce lundi 18 septembre pourquoi l’institution électorale s’est fixé un délai de 120 jours pour l’organisation des élections locales en Guinée. Soit en 2018. Alors que l’opposition, exigeait la tenue de ces scrutins avant la fin de l’année en cours.
Pour M. Soropogui, le délai de 120 jours que la CENI se fixe pour organiser les élections locales, est lié au budget. ‘’Pour en revenir à l’architecture du chronogramme que nous avons établi, il est bâti sur un certain nombre de choses. Le chronogramme c’est d’abord les activités en composition, mais aussi les délais qui sont mis devant les activités. Que ce soient les délais de mise en œuvre, les délais logistiques, ou les délais légaux. Ce sont des délais incompressibles qui nous sont imposés par loi ou par des raisons techniques ou organisationnelles. ». Tout cela mis ensemble avec les moyens de mise en œuvre expliqueraient les délais projetés selon, M. Soropogui
Au titre des activités, il rappelle que lors du dernier dialogue, la CENI avait finalisé les opérations liées à la stabilisation de la cartographie. ‘’Cela pourrait faire en sorte qu’on puisse ramener l’ensemble des électeurs dans leur districts et quartiers. Le travail a été finalisé. Et je trouve que le nouveau code électoral nous impose un certain nombre d’exigences auxquelles on doit satisfaire.
La première exigence c’est que, nous devons faire en sorte que dorénavant le nombre d’électeurs affectés à un bureau de vote ne dépasse pas 600 personnes. L’ancienne loi limitait à 1000 électeurs dans un bureau de vote..’’
Concernant la distance, M. Soropogui précise que l’ancienne loi la fixait à 5km du bureau de vote. La nouvelle loi, selon lui, exige de la ramener à 2km. ‘’Tout ce qui a trait à la cartographie des bureaux de vote n’est pas un travail qui se fait dans les bureaux. Nous prévoyons donc dès qu’on aura finit de finaliser le chronogramme, d’envoyer une mission sur le terrain pour aller faire ce travail. Cela prendra au minimum deux semaines, plus le temps de remonter les opérations, vérifier que tout le monde est positionné dans son bureau de vote et contrôler pour s’assurer que tout est fait. Et tout ça finit par la génération des cartes et des listes, leur impression et leur positionnement au niveau de chaque circonscription. Tout cela mis ensemble nous ramène dans un délai de 90 jours. A cela il faut ajouter 30 jours de délai avec des techniciens rompus en la matière, pour la distribution des cartes d’électeur. C’est un délai que nous impose la loi. Nous arrivons donc au final à un délai de 120 jours’’.
Nantou Kanda
