Décharge de dar- es-salaam : le premier fait une nouvelle annonce 

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E n marge de la clôture de la 7ᵉ édition du Transform Africa Summit (TAS), le Premier ministre Amadou Oury Bah, a annoncé, vendredi 14 novembre 2025, à Conakry, la fermeture prochaine de la décharge de Dar-Es-Salam.

Située au cœur de la capitale guinéenne, cette décharge demeure depuis plusieurs années l’un des plus grands points noirs environnementaux du pays.

Devant les participants au sommet, le chef du gouvernement a réaffirmé la volonté des autorités d’engager une transformation profonde de la gestion des déchets, en s’inspirant d’expériences réussies ailleurs sur le continent.

« Nous allons fermer la décharge de Dar es Salaam. Nous allons la transformer. Il est vrai qu’il y a des déchets, mais nous allons changer la donne », a déclaré Amadou Oury Bah, précisant que le ministre de l’Hydraulique et de l’Assainissement avait reçu pour mission, d’ici la fin du mois, de rencontrer différentes entreprises, y compris étrangères, afin d’engager la Guinée ’’ dans un autre tournant qui va transformer le quotidien et le cadre de vie des populations’’.

Le chef du gouvernement a cité notamment le cas de la décharge d’Akouédo, à Abidjan, convertie en un parc moderne après des décennies d’exploitation.

« La décharge d’Abidjan a été transformée, la décharge d’Akouédo, en un parc très puissant. Nous allons le faire parce que nous avons avancé », a-t-il assuré.

Un site devenu insoutenable pour les riverains

Depuis plusieurs années, la décharge de Dar es-Salaam est au centre de vives préoccupations sanitaires et environnementales.

Située dans une zone densément peuplée, elle dégage régulièrement de fortes odeurs, abrite des fumées toxiques provenant de feux couvants et génère une pollution chronique qui affecte les quartiers environnants.

Les habitants dénoncent régulièrement des cas récurrents de maladies respiratoires, la prolifération d’insectes, la contamination de l’air et un cadre de vie de plus en plus dégradé.

Plusieurs organisations citoyennes et leaders communautaires ont, à maintes reprises, interpellé les autorités pour demander la délocalisation urgente de la décharge.

Des pétitions, marches pacifiques et campagnes de sensibilisation ont été lancées pour attirer l’attention sur les risques encourus par les populations riveraines, notamment les enfants et personnes âgées.

Une décision saluée mais attendue de longue date

L’annonce du Premier ministre intervient après des années de revendications et d’inquiétude des communautés locales. Si elle est perçue comme un signal fort, les riverains attendent désormais des mesures concrètes et un calendrier clair quant à la fermeture effective du site et la mise en place d’une solution alternative durable.

Le gouvernement assure que les discussions à venir avec des entreprises spécialisées permettront de lancer un nouveau modèle de gestion des déchets, plus moderne et respectueux de l’environnement.

Pour de nombreux citoyens, la transformation de Dar es-Salaam serait non seulement un soulagement, mais aussi un symbole d’une nouvelle politique urbaine visant à améliorer le cadre de vie dans la capitale.

Alpha Binta Diallo pour www.guineeactuelle.com 

 

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