L ’ancien Ministre guinéen de l’Unité Nationale et de la Citoyenneté, Khalifa Gassama DIABY pourrait devenir le prochain Président de la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI), en remplacement du ‘’contesté’’ Maitre Salif Kébé, a-t-on appris des sources sûres.
Selon nos informateurs qui restent catégoriques, l’un des proches de l’initiateur de la Semaine Nationale de la Citoyenneté en Guinée aurait été contacté par le pouvoir en place en vue d’accepter la présidence de cette institution en charge de l’organisation des élections en Guinée.
En effet, cela fait maintenant plusieurs semaines que la Commission Electorale Nationale Indépendante (CENI) est décriée de manière tous azimuts par l’opposition guinéenne. Cette dernière, dans une déclaration rendue publique, jeudi 05 décembre, a demandé l’arrêt du processus d’enrôlement des électeurs, en cours dans le pays depuis le 21 novembre 2019.
Pis, sept commissaires de la CENI, tous issus de l’opposition, sur les 16, se sont retirés du processus électoral.
Lien : http://guineeactuelle.com/crise-a-la-ceni-sept-commissaires-se-retirent-du-processus
A lire ces évènements de plus près, tout porte à croire que le processus électoral, devant déboucher par l’organisation des législatives, est incontestablement menacé. Toute chose qui expliquerait les démarches de certains hommes influents à la Présidence, consistant à jauger l’ancien ministre de l’unité nationale et de la citoyenneté via ses proches collaborateurs pour assurer la présidence de la CENI. Car, le dialogue politique inter-guinéen pourrait, en cas de reprise, comme de par le passé, se solder par un renouvellement des commissaires de la CENI, avec à la clé, un changement de Président de ladite Institution.
Si cela s’avèrerait, il faut reconnaitre que la démarche du pouvoir qui consisterait à proposer monsieur Khalifa DIABY comme président de la CENI, pourrait passer comme une lettre à la poste parce que jusqu’à date, le personnage fait toujours consensus dans l’establishment politique du pays. Mieux, à l’instar de l’ancien ministre de la Justice, garde des sceaux, démissionnaire, le ministre Gassama est bien l’un des rares dignitaires du régime à avoir rendu sa démission au locataire de Sekhoutoureya.
« Lorsqu’on a définitivement acquis la certitude que le combat que l’on mène avec le cœur, l’honnêteté et l’engagement éthique, n’est plus manifestement, clairement, une préoccupation et une priorité majeure ni pour le gouvernement auquel on appartient, ni pour les acteurs politiques nationaux, ni dans le jeu politique et institutionnel, on se retire. » avait-il notamment écrit dans sa lettre de démission, rendue publique par voie de presse.
Il reste désormais à savoir, si le principal concerné acceptera l’offre au moment venu.
CHERIF HAIDARA
