A quelques jours des manifestations projetées par certaines organisations de la Société Guinéenne, du 30 juillet au 1er août 2024, le Parquet Général Près la Cour d’Appel de Conakry et la Gouverneure de la ville de Conakry ont pris, dimanche soir, des communiqués, pour rappeler les initiateurs à l’ordre.
En brandissant des menaces de poursuites pénales contre les organisateurs de ces manifestations, le Procureur Général près la Cour d’Appel de Conakry invite les signataires des lettres d’informations à “renoncer expressément” à leur appel à manifester.
« Toute manifestation de nature politique sur les voies et lieux publics obéit à une autorisation préalable de l’autorité administrative compétente conformément aux dispositions de l’article 621 et suivants du code pénal », rappelle Fallou DOUMBOUYA, ajoutant qu’en sa qualité de coordonnateur de l’action publique dans le ressort de la Cour d’Appel, les différents parquets d’instance territorialement compétents, engageront sans délai des poursuites pénales à l’encontre des organisateurs de ces manifestations en cas de non-respect de cette interdiction et ce, conformément à l’article 41 et suivants du code de procédure pénale ».
Pour sa part, la Gouverneure de la Ville de Conakry, rappelant l’interdiction des manifestations de rues prévues à Conakry du 30 juillet au 1er août 2024, justifie cette cette décision par le souci d’éviter des “troubles graves à l’ordre public”.
« Par lettres d’information en date du 24 Juillet 2024 adressées aux communes de Dixinn, Gbessia, Matoto et Ratoma par certains membres de la société civile, annonçant des manifestations politiques à Conakry les 30, 31 Juillet et 1er Août 2024», indique M’mahawa Sylla dans un communiqué lu à la télévision nationale.
Plus loin, la Gouverneure de Conakry souligne qu’au regard des mesures administratives et sécuritaires prises par le Comité National pour le Rassemblement pour le Développement (CNRD), interdisant les manifestations politiques sur les voies publiques en République de Guinée, ces différentes dispositions restent et demeurent en vigueur et ce, en raison de l’existence de risques de troubles graves à l’ordre public », peut-on lire dans ledit communiqué ce dimanche 28 juillet 2024.
Pour rappel, les membres de ces entités de la société civile entendent, à travers ces manifestations, interpeller les autorités de la transition en vue de la réouverture des médias fermés, la libération des activistes arrêtés et exiger le retour rapide à l’ordre constitutionnel.
A suivre !
La rédaction