Chômage des jeunes: la situation prend d’ampleur en guinée

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C haque année, la plupart de jeunes guinéens qui sortent des universités finissent par se retrouver au chômage. Les chiffres donnés par l’institut national de la statistique indiquent que plus de 60% des personnes âgées de 25 ans sont sans emploi dans le pays. En raison de la montée du chômage, nombreux sont des jeunes guinéens qui n’espèrent plus un avenir meilleur.

Bouba Soumah est diplomé des lettres modernes à l’unversité de Sonfonia. Six ans se sont écoulés depuis qu’il a terminé les études. Mais il n’a toujours pas décroché un emploi. Le fait qu’il continue à être sous la charge des parents le rend très soucieux: « Mes parents m’ont soutenu dans les études pour qu’un jour je puisse les soutenir à mon tour. Mais regardez! Jusqu’à présent je dépend d’eux et c’est une honte pour moi. A vrai dire, avec cette allure là, mon avenir est incertain.»

Titulaire d’une licence en sociologie, Ousmane Kaba fait partie également des jeunes qui sont au chômage. Après avoir tenté à plusieurs reprises de se faire employer sans succès, il ne se contente plus qu’à boire du thé avec des amis pres que tous les jours: « Depuis ma sortie de l’université en 2010, j’ai frappé à toutes les portes pour trouver un emploi digne du nom mais hélas peine perdu. Aujourd’hui je suis donc fatigué à chercher le travail. Donc pour ne pas rester enfermé dans ma chambre je préfère venir m’asseoir autour du thé avec mes potes car cela me permettra d’évacuer mes souci.»

« La responsabilité les incarnes. Un étudiant, quand tu finis, tu dois d’abord te poser la question ce que j’ai appris comment je vais mettre ça en pratique, dans quelle entreprise maintenant, elle a besoin de quelle qualification. Et si je n’ai pas cette qualification où je vais gagner cette qualification. Donc il faut vous diriger vers les entreprises, les cabinets, les ONGs pour vous former, pour vous adapter aux réalités sur le terrain», a averti Siaka Fadiga, socilogue de son état.

Si des personnes comme Siaka Fadiga pensent que la mal formation des jeunes serait à la base du chômage dont ils sont victimes, eux ils ne partagent pas cette perception. A leurs yeux, ce que le gouvernement guinéen se préoccupe peu de leur devenir . En guise de réplique, le secrétaire national de la jeunesse a soutenu que l’actuel président de la république a beaucoup fait pour les jeunes. Ce qui revient à dire que la question concernant le chômage de la jeunesse guinéenne est loin d’avoir des réponses communes.

Elma CAMARA

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