Des individus hostiles à l’organisation des élections législatives du 16 février prochain, ont déchiré les listes électorales avant de les brûler. Dans les échauffourées, ils s’en sont pris aussi au commissaire de la CECI et un président de CAERLE. Ces faits sont survenus dans la soirée de ce lundi 20 janvier à Koloma et Kobaya dans la commune de Ratoma.
En affichant les listes électorales, des commissaires se sont faits tabassés dans cette partie de la capitale. Dans les locaux de la Commission Electorale Communale Indépendante de Ratoma ce lundi, c’est l’indignation face à ces violences contre ces membres.
« Le premier fait s’est déroulé à Koloma 1 sur la route de l’Aéroport, l’autre dans deux secteurs de Cobayah » a affirmé Hamidou Diallo, président de la CECI de Ratoma.
A Koloma 1, non seulement dépouillés des listes, le commissaire parrain et un membre de CAERLE qui y étaient, ont aussi essuyé des coups. Il y aurait eu même des cas de blessures.
« Hier vers 14 heures, je suis allé dans deux secteurs pour afficher des listes. Nous sommes restés dans la mosquée centrale à Koloma 1, nous avons vu une centaine de jeunes venir vers nous. Ils nous ont menacés, en disant qu’ils vont nous lyncher. C’est ainsi qu’ils ont commencé à déchirer les listes. Dans le mouvement, moi, ils m’ont blessé avec le couteau sur la main. Celui avec qui j’étais, le président d’une CAERLE a été blessé au dos. Nous avons failli perdre la vie hier » a raconté Thierno Abdoul Bah.
Par ailleurs à COSA toujours dans la commune de Ratoma, c’est un climat de crainte et de méfiance qui y règne.
Interrogées sur place, les autorités locales affichent déjà leur crainte pour afficher les listes électorales dans cette zone.
« Les listes sont disponibles, mais nous avons peur parce que les jeunes du quartier disent que lorsqu’elles seront affichées qu’ils vont les brûler. Donc on attend de voir ce qu’il faut faire » a confié le chef secteur de Bantouka 1.
Il faut rappeler que l’affichage des listes électorales provisoires est une étape qui permet aux citoyens de se rassurer de leur participation aux élections prochaines, mais aussi à la CENI d’apporter des corrections après avoir détecté des anomalies dans le fichier.
Mata Malick Camara
