Accord avec le slecg : la facture finale sera salée

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Alors que les négociateurs de la partie gouvernementale entretenaient encore le flou, on vient d’en savoir davantage sur les conséquences de l’accord signé avec le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée (SLECG). On comprend mieux les perspectives sombres annoncées par le ministre du budget. Encore qu’elles ne sont toujours pas justifiées. Mais il est important de noter que l’accord signé le mardi dernier au palais du peuple aura, in fine, des répercussions pour tous les fonctionnaires, quelques 120.000 personnes en somme. C’est le secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs de Guinée (CNTG) qui l’a annoncé ce vendredi au cours d’une rencontre avec ses camarades syndicalistes.

De fait, c’est avec une attention soutenue que les centrales syndicales, CNTG et USTG, ont suivi le bras de fer entre le SLECG et le gouvernement. Plus ou moins désavoués et supplantés par le camp Aboubacar Soumah, leurs responsables, tapis dans l’ombre, attendaient le gouvernement au tournant. Aussi, dès que l’accord a été signé le mardi, ils se sont invités chez le président de la République le jeudi, pour exiger de lui que l’augmentation soit étendue à tous les fonctionnaires. Dos au mur, celui-ci s’est contenté d’acquiescer, sans rechigner.  Ainsi, rendant compte ce vendredi à la bourse du travail, Amadou Diallo a triomphalement déclaré :

J’ai eu cet accord (en vertu duquel), à compter de la fin du mois de mars, la santé aussi sera en possession de ses 30%.Tous les fonctionnaires ayant fait valoir leur droit à la retraite à partir du 31 décembre 2017, bénéficieront des 40% à partir du mois d’avril 2018. S’agissant des autres fonctionnaires, à compter du mois d’avril, ils auront 10%. (Puis) 10% au mois de juillet et le reste des 10% au mois de septembre. Cela veut dire que les 30% seront payés cette année 2018.  Ces négociations vont être actées le lundi 19 mars 2018 devant les ministres de l’Emploi, de la Fonction Publique, du Budget et l’Inspecteur général du Travail.

Un seul regret cependant. Rien de tout cela n’est cohérent. En effet, ce n’est pas honorable de toucher à un dû contre lequel on s’est battu. Mais c’est cela aussi la Guinée. Le scrupule a foutu le camp chez d’aucuns

S.Fanta

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