Premières pluies à conakry : kaporo-centre parmi les quartiers inondés

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La pluie et les ordures ont fait des dégâts dans plusieurs quartiers de Conakry dans la nuit du vendredi à Samedi 18 mai 2019.  En plus du quartier Danbondy qui a enregistré 4 mort et un disparu, certaines familles de Kaporo centre ont été réveillés par des eaux de ruissellement et des ordures qui ont envahi toutes les maisons.

Les occupants des quatre concessions inondées de Kaporo-centre accusent l’une des voisines qui aurait bloqué le passage de l’eau en construisant une route pour accéder à sa maison.

« il y a un cours d’eau derrière cette maison à étage, la source de la rivière se trouve au niveau de l’école française, c’est cette eau qui continue jusqu’à la mer, comme elle se dit qu’elle a des moyens je parle de Hadja Fanta Diaby, elle a barré le caniveau , donc l’eau a changé de chemin, depuis zéro heure, nous on a pas fermé l’œil, l’eau nous a pris jusqu’à la taille, tous nos objets sont détruits, heureusement il n’y avait pas de courant, sinon on serait tous mort. Elle fait une route en barrant le passage de l’eau, elle pense avoir fait du bon travail en nous détruisant » a accusé Abdoulaye Matos Camara,  chef de famille d’une des concessions inondées.

Estimant les dégâts à plus d’un milliard de francs guinéens, les victimes comptent poursuivre le responsable de cette inondation en justice. Une plainte est déjà déposée chez le chef de quartier qui s’est déjà rendu sur les lieux.

Interrogé, le 1er responsable de Kaporo-centre accuse à son tour habitants du quartier, qui, selon lui, déversent chaque jour des ordures dans les caniveaux.

« Depuis 1h, la famille Matos m’a appelé , que sa maison est inondée, j’ai appelé tous les chefs secteurs et conseillers pour situer les responsabilités, mais on a trouvé que l’eau avait amener beaucoup d’ordures qui étaient bloquées entre deux murs, c’est pourquoi la responsabilité est partagée, tout le monde sait chaque année, je fais passer des messages de sensibilisation pour que les kaporokas arrêtent de jeter les ordures dans les caniveaux, on a transformé nos fossés en poubelle, si tu remplis les fossés d’ordures où l’eau va passer ? » s’interroge Salou Soumah, chef dudit quartier avant de s’insurger contre l’Etat qui a remblayé le petit lac ayant permis la construction de l’école française.

Nantady Camara

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