Pour se dédouaner, le ministre de l’energie accuse la population du non payement des factures…

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« Tout le monde veut avoir le courant en Guinée, mais personne ne veut payer les factures ». C’est par ces accusations que le ministre guinéen de l’Energie et de l’Hydraulique,  M. Cheick Taliby Sylla, à ses côtés le coordinateur général de l’Electricité de Guinée (EDG, a ouvert la conférence de presse qu’il a organisée ce lundi 8 janvier 2018 à son département, pour justifier le manque récurrent  d’électricité à Conakry.

 Selon lui, la consommation domestique dans la sous-région est à 90 francs le KW/h : «  Si c’est réellement une consommation domestique, qui peut être incapable de payer ça? » questionne-t-il.

Et c’est parti pour les reproches sur la consommation domestique des citoyens: «  Mais, en Guinée, le domestique consomme comme l’industriel. Les congélateurs et les réfrigérateurs ronronnent à longueur de journée, les lampes ne sont jamais éteintes  et quand les factures arrivent on dit EDG m’a surfacturé ».

Discutant des perturbations électriques qui, aujourd’hui, sont les causes des manifestations dans la capitale guinéenne, suite à la déception du projet  Kaléta, le ministre Taliby explique que ce barrage ne fonctionne pas la journée : « Parce que, dit-il,  Garafiri fonctionne et envoie de l’eau ; c’est cette eau qui est accumulée jusqu’à ce qu’elle arrive à la côte 110 pour ne pas provoquer la cavitation ».

En attendant, le courroux des populations va en s’agrandissant au fur et à mesure du réquisitoire que présentent les autorités. Une situation qui, si elle n’est pas résolue, risquerait de faire éclater une émeute dans les quartiers chauds de la capitale.

Par Nantou Kamano

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