C’est connu de tous !! Le Président Alpha Condé ne mâche pas ses mots avec ses opposants. Le Chef de l’Etat guinéen en a encore fait une parfaite démonstration en s’attaquant ouvertement à son principal opposant, Cellou Dalein Diallo, lors du déjeuner de presse auquel participèrent des journalistes au Palais Sekhoutoureah.
Devant un parterre médiatique, Alpha Condé a dit, à qui voudrait l’entendre, qu’il est dix fois mieux que ses adversaires politiques actuels. Il se targue d’être un défenseur de la liberté de la presse. C’est une allusion faite à la récente sortie médiatique de l’opposant Cellou Dalein Diallo qui se targuait aussi d’être un défenseur de la liberté de la presse en Guinée.
«Ceux qui prétendent être les défenseurs de la presse étaient les bourreaux des journalistes. En 2003, on a arrêté un journaliste. Est-ce qu’en ce moment c’est moi qui étais président ? » , rétorquait le président Alpha Condé.
Le chef d’État guinéen a expliqué que la liberté de presse est totale en Guinée que nulle part ailleurs:
« Je n’ai jamais demandé un droit de réponse. Vos émissions interactives, les gens qui appellent, racontent du n’importe quoi. Je m’en fout de ce que les gens écrivent. Ce ne sont pas eux qui gouvernent la Guinée. Tous ceux qui auront l’intérêt de la Guinée dans leur ligne de mire, on va travailler ensemble. Mais tous ceux-là qui vont travailler contre la Guinée, ils me trouveront sur leur chemin », a prévenu Alpha Condé tout citant en exemple le dernier rapport accablant de Reporter Sans frontière sur l’état de la liberté de la presse en Guinée.
Le président Alpha Condé aura beau parler, mais il a fini par indexer celui qui se présente comme étant son pire adversaire:
« Comment Cellou peut aller dire à Labé que moi je suis contre les peulhs? Allez-y en France, demandez, certains disaient même que j’étais l’instrument des peulhs contre les malinkés .»
A rappeler que, depuis mardi 2 janvier dernier, le leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) avait reçu une centaine de journalistes à son domicile pour un déjeuner de presse où il a promis de tenir tête à toute tentative de musèlement de la presse ou de restriction des libertés et des droits.
Par Ben Youssouf
