I l est du devoir, de la responsabilité de gouvernement transitoire, des ministères de la justice et de la protection du genre, des institutions internationales et ONG de lutte contre les violences basées sur le genre, en l’occurrence les violences sexuelles avec au sommet la plus grave, le VIOL, de se FEDERER AUTOUR D’UN VASTE PROGRAMME D’ENQUÊTES NATIONALES SUR LES VICTIMES DE VIOLS.
L’enquête devra couvrir tous les recoins du territoire national, avec l’appui des autorités déconcentrées et décentralisées, et l’appui technique et financier du MINISTÈRE DE L’ADMINISTRATION DU TERRITOIRE ET DE LA DÉCENTRALISATION.
L’ENQUÊTE, A L’IMAGE D’UNE CAMPAGNE SE RECENSEMENT, déploiera des agents de terrain dans DES localités cibles (pourquoi pas dans un premier TEMPS, celles enregistrant un taux élevé de violences sexuelles.
Le pack de sondage devra comporter des questionnaires cibles adressés à:
-De potentielles victimes
-De potentiels témoins
-L’administrable judiciaire
Le questionnaire devra par ailleurs interroger la culture juridique de la population sur:
-Les textes de lois et de procédures pénales en vigueur
-Les contextes de leurs applications
-Les failles de leurs applicabilités
-Le traitement des victimes et de leurs représentants
-Relever le niveau de corruption et de règlement à l’amiable
-Relever l’application et des conditions d’applicabilités des condamnations des coupables
La campagne nationale sur la situation de la culture du viol et de son impunité aura pour objectif de non seulement savoir à travers les questionnaires:
– Un chiffre approximatif des victimes connues
-Un chiffre des victimes anonymes
-Un chiffre des cas portés devant des tribunaux
-un chiffre sur les COUPABLES POTENTIELS
-Un chiffre sur le nombre de décisions obtenues et leur conformité au regard des textes de lois pénales
– Les lacunes juridiques et juridictionnelles
-Le taux de sensibilisation des populations.
Un rapport d’enquête, méticuleusement rédigé devra être publié et fera l’objet d’une assise impliquant :
-Juristes
-Sociologues
-Professeurs
-Chefs de quartiers et secteurs
-Préfets, maire etc
-Parents, tuteurs
-représentant d’ONG, d’institutions et de ministères
-Chef de groupements sociaux
-Chef religieux (église, mosquée)…
Qui auront pour missions la sensibilisation et l’éducation autour de la répression des VBG (Viol).
Le rapport devra être traduit, communiqué à la radio, les textes de lois vulgarisées et des kits de sensibilisation audio doivent être fournis, adaptés aux différentes cibles, dans un langage accessible, sur les droits et les responsabilités des enfants, filles et garçons, parents, tuteurs, et LE CITOYEN face à un CAS viol
Au sortir d’une campagne sur quelques mois, j’ose espérer que les mesures que je propose, pour la mise en œuvre desquelles je me rends disponible afin de faire une étude de faisabilité en Rep. de Guinée, auront un IMPACT SIGNIFICATIF DANS L’ENVIRONNEMENT DE LA RÉPRESSION DES VIOLENCES SEXUELLES, et l’éducation au droit et à la procédure judiciaire et administrative. J’espère surtout:
-UN PROCESS PLUS EFFICIENT DE PRISE EN CHARGE DES VICTIMES, vulgarisé et connu de toutes les couches de la population.
-FAIRE CONNAÎTRE LES ORGANISMES DE PRISE EN CHARGES OU DE FACILITATION DE LA PLAINTES, ainsi que de la PRISE EN CHARGE MÉDICALE.
-UN HOMOGÉNÉITÉ DES PROCÉDURES POUR TOUS (associations/ONG, personnes physiques privées).
Le modèle de sondage que je propose peut être dupliqué dans n’importe quel domaine de VBG. Et surtout je ne suis point fermée à un brainstorming pour l’AMELIORER.
On ne manque absolument pas de main d’œuvre ou de bénévole pour le faire. Je ne pense pas non plus que nous manquions d’ARGENT.
Fatoumata Kouyaté (Mouvement Balance ton violeur Guinée BTVGN)