Usa : les courriels embarrassants du fils biden reviennent hanter son père

Publicité

C ’est un petit coup de tonnerre dans les médias américains : le progressiste New York Times (NYT) reconnaît que l’ordinateur portable trouvé en octobre 2020 appartenait bien à Hunter Biden.

L’article (accessible par le lien) du quotidien, très favorable à la gauche du Parti Démocrate, relate assez longuement l’actualité judiciaire du fils terrible de Joe Biden. Ce dernier avait reconnu fin 2020 qu’une enquête fédérale s’intéressait à ses activités de lobbyiste, et à des sommes importantes dues au fisc américain. Le NYT précise qu’Hunter Biden a versé plus d’1 million de dollars en 2021 pour régler cette dette – ce qui pourrait atténuer une peine future. Mais, cachée au milieu de ce long article, se trouve la confirmation que les courriels trouvés dans le disque dur de l’ordinateur sont authentiques… Le fils Biden, plus connu pour sa consommation de stupéfiants et sa fréquentation assidue de femmes à la vertu stupéfiée, a facilité la conclusion de « deals » importants avec des hommes d’affaires chinois, des oligarques kazakhs et russes. Il a aussi travaillé pour le géant ukrainien de l’énergie Burisma Holdings, à la réputation sulfureuse… L’angle de l’enquête fiscale se borne à mettre en lumière qu’Hunter Biden aurait dû s’enregistrer en tant qu’agent représentant des intérêts étrangers, et donc s’acquitter d’impôts tardivement réglés. Mais l’affaire va bien au-delà d’une « phobie administrative » et met en lumière deux scandales :

Sur ce que révèlent les communications d’abord… Le 14 février 2014, un versement de 3,5 millions de dollars a été reçu par le consortium Rosemont Seneca Thornton, dont Hunter Biden est l’un des fondateurs. La provenance : Yelena Baturina, une oligarque russe mariée à un ancien maire de Moscou appartenant au cercle rapproché de Vladimir Poutine. La raison de ce paiement n’est pas claire mais l’avocat de Hunter Biden affirme que son client n’en a pas profité… Qui donc ? Du reste, une coïncidence étrange : Madame Baturina ne fait pas partie de la liste des oligarques russes visés par les sanctions américaines. Un oubli ? Une faveur ? Biden fils a, de plus, perçu 83 333 dollars par mois de Burisma Holdings pour siéger à son comité de direction. Au total, on estime que des dizaines de millions de dollars lui ont été versés ces huit dernières années pour des missions mal définies. Les courriels venant de ses contacts montrent qu’il vendait surtout l’accès à son Vice-Président de père, sous la présidence Obama. Il est établi par ailleurs que Joe Biden a bien assisté à plusieurs réunions avec les partenaires de son fils. Les courriels d’Hunter font référence à « mon gars » ou le « patron » à qui aurait été réservée une partie des sommes reçues… Il y a peu de doutes sur l’identité de cette ombre puissante mentionnée. Joe Biden a d’abord nié avoir rencontré qui que ce soit, puis ne plus se souvenir précisément et n’avoir serré que quelques mains…

Ensuite, tous les médias favorables aux Démocrates ont prétendu qu’il s’agissait d’une campagne de désinformation montée par les Russes. C’est le New York Post (favorable aux Républicains) qui avait fait sa « une » en octobre 2020 sur le contenu de l’ordinateur, à quelques semaines de l’élection présidentielle. Or, le NYT, comme le Washington Post et les grandes chaînes CNN, ABC, CBS etc… ont tous désigné les Russes en tant qu’instigateurs, sur la foi d’un avis provenant de plusieurs responsables du renseignement. Problème : ces derniers n’ont rien affirmé. Ils ont exprimé un soupçon tout en précisant qu’ils n’avaient pas de preuves. Les médias n’ont retenu que le soupçon qu’ils ont transformé en affirmation venant d’experts… Pire encore, les « Big Tech » – Twitter et Facebook – ont temporairement fermé les comptes du New York Post et censuré tout contenu parlant de cette affaire. On se souvient que l’équipe de campagne d’Hillary Clinton avait cherché à accuser le Président Trump d’être soutenu par la Russie, ce qui avait conduit à une couverture médiatique massive et à une enquête fédérale jusqu’à son mi-mandat. On sait aujourd’hui que tout était faux (voir LSDJ 1513). Concernant l’ordinateur aux courriels embarrassants, les grands médias et les GAFAM ont fait alliance pour tuer l’affaire dans l’œuf en arguant qu’il était de leur devoir de ne pas propager de « fake news ». Mais l’article du New York Post disait vrai !

L’opposition républicaine demande l’ouverture d’une enquête fédérale. Tout Président qu’il est, Joe Biden n’est pas responsable des agissements de son fils. Mais l’opposition réclame l’assurance qu’il ne gênera pas l’enquête sur les fortunes versées par des intérêts étrangers. Elle réclame aussi une enquête sur la déontologie des médias qui ont caché cette affaire susceptible de peser sur l’élection de 2020. Joe Biden a gagné avec 51% des votes populaires. Un sondage de Media Research Center montre que 50% des électeurs de Biden ne savaient rien de cette histoire et, qu’étant informés, 10% d’entre eux auraient voté autrement…

Ludovic Lavaucelle in LSDJ

Publicité