Société : le marché aviation souillé par les ordures  

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Le marché ‘’ aviation’’, situé à quelques encablures du camp Alpha Yaya, commune de Matoto, se trouve de nos jours dans un environnement non reluisant à cause d’une part de l’absence d’un hangar, mais d’autre part d’un manque notoire d’hygiène.  

Cette situation déplorable pousse les vendeuses des condiments à occuper anarchiquement l’espace réservé pour ce marché. A l’entrée dudit marché, le visiteur est accueilli par de tas d’ordures d’une odeur nauséabonde.

« Nous avons demandé aux autorités de notre quartier, nous sommes même allées voir les maires précédents et le maire actuel de Matoto qu’ils nous viennent à l’aide. Nous souffrons énormément dans ce marché » s’alarme Fatoumata Camara, vendeuse dans ce marché.

Selon cette dernière, ses ordures qui rendent la vie impossible dans ce marché sont le plus souvent déversées par les habitants du quartier abritant le marché.

« Ces ordures, ce sont les voisins à ce marché qui le font qui revendent dans ce marché également. La nuit, ils viennent déverser des ordures ici », accuse-t-elle.

Venue faire des achats dans ce marché, Saran Kanté regrette cet état de fait et n’exclut plus que les clients ne finissent par bouder ce marché.

« Nous ne savons  pas que faire, sinon ces marchandises ne méritent pas d’être achetées. Regardez bien dans quelle saleté sont exposées ces marchandises. Parfois, il arrive que nous partions dans d’autres marchés pour acheter nos condiments pour ne pas consommer ce qui n’est pas à manger » a déploré cette dame.

Pour sa part, Mohamed Touré, administrateur général de ce marché, invite les femmes à prendre soin de cet endroit où elles gagnent leur vie.

 « Il faut que ces femmes comprennent que le marché leur appartient, c’est pour leur bien. Elles doivent prendre soin de ce marché. De toutes les façons, c’est ici qu’elles ont leurs dépenses. Ce que ces femmes manquent de l’esprit citoyen. Sinon comment vivre dans ces saletés extrêmes dont elles-mêmes viennent déverser » interpelle-t-il.

A Conakry, la plupart des marchés vivent le même calvaire pendant la période de grandes pluies.

Iso Abdoul Latif

 

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