Violences à sangaredi : réaction du ministre des mines

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 Un commissariat, une gendarmerie, une agence locale de banque, la résidence de Sékou Berete, directeur des Mines de Sangarédi,  ont été vandalisés. Une dizaine de motos et  un bus ont été également incendiés.  Qu’est ce qui est le générateur de cette scène de violence?
Ce sont des jeunes qui seraient en colère contre le manque d’électricité.
À la suite de la confrontation entre manifestants et force de l’ordre, certains jeunes firent arrêtés et déférés à la prison civile de Boké .Le ministre des Mines et de la Géologie, tout en reconnaissant les motifs de cette colère, à déploré les violences.
Tout commence dans la soirée du jeudi 09 novembre. Les activités sont paralysées dans la cité minière: les manifestants déplorent le délestage de courant dans la cité. Depuis 1973, début d’exploitation de la zone, la population n’a jamais payé les frais d’électricité.
Selon le maire, Houdy Bah, après de longues négociations entamées le lendemain par les sages de la localité, les barrages avaient été dégagés dans la matinée de ce samedi 11 novembre 2017. Quatre (4) commissions de sensibilisation ont été réparties entre les quartiers chauds du moment : Thiankounnaye, Lavage, Barrière et Cité. Les manifestants se calmèrent par la suite.
Une commission est attendue dans la préfecture de Boké pour rencontrer le préfet. L’objectif était  d’obtenir la libération des personnes arrêtées et déférées dans cette ville située à 70 km de Sangaredi.
 Le ministre des mines, Abdoulaye Magassouba, joint par newsGuinée,  déclare  :
<< L’impatience est parfois compréhensive mais la violence ne peut pas être admise… Les manifestations, pour l’électricité, ne sont pas qu’à Sangarédi ça arrive aussi à Conakry…Mais, comme vous le savez, l’effort qui a été fourni depuis 2011 en matière d’électricité est sans précédent. Parce que Kaléta a été construit et cela a amélioré significativement la fourniture d’électricité. Souapiti est en cours de construction et nous sommes convaincus, qu’à l’horizon 2020, nous atteindrons l’autosuffisance en terme de fourniture d’électricité. Nous serons même en position d’exporter l’électricité .>>
Après Kamsar, Koulaboui, le Centre-ville de Boké, la cité minière de Sangarédi connait des cycles de violences liées à une protestation contre  le manque de besoins sociaux de bases.
Par Mohamed Bah
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