Secteur minier: la guinée obtient une première notation « b+ » de s&p

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L ’agence internationale de notation financière Standard & Poor’s (S&P) a attribué à la République de Guinée une notation inaugurale de « B+ » avec perspective stable, rapporte la présidence guinéenne dans un communiqué publié ce vendredi 19 septembre 2025.

Selon S&P, cette évaluation reflète la solidité des fondamentaux économiques de la Guinée, la rigueur dans la gestion des finances publiques et les perspectives de croissance liées notamment au projet intégré mine et infrastructures Simandou.

Avec cette notation, la Guinée se classe au-dessus de la moyenne africaine et devient la troisième économie la mieux notée d’Afrique de l’Ouest.

Cette première notation est également considérée comme un préalable essentiel à la mise en œuvre du Programme Simandou 2040, qui vise à faciliter l’accès du pays aux financements internationaux.

Le rapport de S&P met en avant le rôle moteur du secteur minier dans la croissance économique de la Guinée. Déjà premier producteur mondial de bauxite et producteur important d’or, le pays s’apprête à devenir un acteur majeur du marché du fer grâce au projet Simandou, qui devrait abriter la plus grande mine de fer au monde.

Le minerai extrait, caractérisé par une teneur élevée en fer (65 %), est destiné à contribuer à la décarbonisation de l’industrie mondiale. Entre 2026 et 2028, S&P projette une croissance annuelle du PIB d’environ 10 %, soit un rythme nettement supérieur à la moyenne régionale.

L’agence note également les efforts engagés par les autorités guinéennes pour moderniser l’économie et diversifier les sources de croissance. Elle cite notamment la transformation locale des ressources, les investissements dans les infrastructures et le renforcement du capital humain à travers des initiatives comme la Simandou Academy.

Sur le plan des finances publiques, S&P observe une maîtrise du déficit budgétaire, prévu sous la barre des 3 % du PIB sur la période 2025-2028, ainsi qu’une baisse significative de l’inflation, passée d’environ 11 % en 2020-2022 à 3,5 % en 2025. La dette publique, estimée à 44 % du PIB fin 2024, est jugée soutenable, avec des conditions de remboursement favorables.

Par ailleurs, l’agence souligne la solidité des partenariats financiers de la Guinée, notamment avec les bailleurs multilatéraux et le secteur privé, ainsi que les discussions en cours avec le Fonds Monétaire International (FMI) pour un nouveau programme.

La Guinée a récemment procédé à un rebasage de son PIB, exercice visant à intégrer des secteurs économiques précédemment mal mesurés. Selon les nouvelles estimations, le PIB nominal pour 2024 s’élève à 36,3 milliards USD, soit une révision à la hausse de près de 50 %.

Ce nouveau calcul place la Guinée au deuxième rang des économies francophones d’Afrique de l’Ouest et ramène le taux d’endettement à 30,5 % en décembre 2024. Ces nouvelles données seront intégrées par S&P lors de ses prochaines évaluations.

Le ministre directeur de cabinet du président de la République et président du Comité stratégique de Simandou, M. Djiba Diakité, a salué cette notation, la qualifiant de « nouveau départ pour la Guinée ».

« Elle prouve que nos réformes portent leurs fruits et que l’État guinéen est désormais perçu comme un partenaire fiable et une destination émergente pour les investisseurs internationaux », a-t-il déclaré.

Il a également souligné que cette reconnaissance internationale, combinée au rebasage du PIB, constitue une base solide pour mobiliser des financements internationaux et accélérer la transformation économique du pays dans le cadre du programme Simandou 2040.

Avec cette notation, la Guinée espère renforcer sa crédibilité sur les marchés et attirer des investissements stratégiques pour soutenir sa croissance et son développement.

La rédaction 

 

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