L ’actuel ministre guinéen de l’éducation nationale et de l’Alphabétisation s’est prononcé, lundi 05 novembre 2018, sur le scandale financier portant sur 12 milliards de francs guinéens versés à une entreprise pour la construction de 12 salles de classe en banlieue de Conakry.
Interrogé par nos confrères de la radio espace Fm, Mory Sangaré s’est défendu en affirmant que ce contrat a été signé bien avant qu’il ne soit ministre et qu’il aurait agi pour empêcher l’exécution des travaux.
Le marché avait déjà commencé à être exécuté par l’entrepreneur, dit le ministre avant de préciser qu’il ne s’agit pas seulement de douze salles de classe, mais il y a aussi la clôture, les aires de jeux, un terrain de basketball et autres accessoires.
« Avant que je ne prenne fonction, l’entrepreneur avait préfinancé l’exécution du contrat. C’est moi qui ai fait stopper les travaux. Quand il a compris, il est venu me voir. L’entrepreneur m’a dit qu’il a commencé les travaux avant que je ne sois ministre. Je lui ai dit que je ne suis pas d’accord sur le contrat. Parce que déjà sur le site, il y a une école de douze salles de classe construites par le Fonds koweïtien. Je ne vois pas pourquoi on prévoit douze autres », a expliqué Mory Sangaré.
En lieu et place de l’endroit préalablement choisit, le ministre de l’éducation propose une délocalisation pour un autre site.
« Je suis prêt à laisser l’entrepreneur exécuter le marché à condition que ses services se trouvent un autre lieu où il n’y a pas d’école publique pour réaliser ce projet de 12 salles de classe », a-t-il plaidé en substance.
BARRY Ibrahima
