Le dépôt des dossiers pour la fonction publique au compte du ministère de l’environnement se poursuit dans le pays. Lancé en début du mois de juillet, des candidats à ce concours de recrutement crient à la corruption et au favoritisme à cette première phase du processus.
Certains sont venus depuis 06 h du matin, d’autres un peu plus tard pour déposer leurs dossiers à la mairie de Matoto. Ces jeunes diplômés sans emploi sont tous candidats au concours de recrutement à la fonction publique au compte du ministère de l’environnement et des eaux et forêt.
Le dépôt des dossiers ne semble pas facile auprès des commissions d’enregistrement. L’opération serait émaillée de corruption et du favoritisme, témoignent certains candidats qui déambulent avec leurs dossiers dans la cour
«Depuis 8h, on est là, ils nous repoussent. Mais, ils reçoivent des gens à l’intérieur. Ceux-ci là payent de l’argent » a déploré Isaïe Kpoghomou.
Dénonçant les mêmes irrégularités, un autre candidat parle de mauvaise organisation qui caractérise ces opérations.
« On a vu des agents derrière la commune en train de prendre de l’argent, 30 mille, 40 mille avec des candidats pendant que les autres sont sous le soleil ici sans issus » a-t-il fustigé.
Pour sa part, Jean Délamou, demandeur d’emploi s’insurge le fait que l’Etat exige le payement de cinquante mille francs à chaque candidat pour prendre part à ce concours.
« Pour un recrutement de 1.500 agents, on mobilise tout le pays. Mais ça c’est quoi ça? Par ce que l’Etat sait que nous chômons qu’il veut nous rançonner pour manger nos 50 mille. On en a assez avec ça. Qu’il cesse. S’ils ne veulent pas organiser un test, nous nous sommes là on se débrouille autrement pour nourrir nos familles », lâche-t-il.
Toutes nos sollicitations au près des agents en charge de la réception des dossiers sont restées vaines pour le moment.
Mata Malick Madou