Rapport du gouvernement sur les violences politiques en guinée : des incohérences relevées par l’ufdg

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L ’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) vient de publier une analyse sur le rapport du gouvernement guinéen relatif aux violences politiques et les enquêtes judiciaires en cours.

Dans un document de 10 pages consulté par la rédaction de guineeactuelle.com, la principale formation politique de l’opposition guinéenne reproche au gouvernement guinéen d’avoir omis ‘’ volontairement de mentionner que le FNDC et l’UFDG sont plutôt les victimes des violences perpétrées par les forces de défense et de sécurité avant, pendant et après le double scrutin du 22 mars et au lendemain de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020’’.

«Le rapport ne fait aucunement mention des 99 citoyens tués par les forces de défense et de sécurité pendant les manifestations du FNDC contre le troisième mandat et de la volonté des autorités de faire disparaitre les preuves en enterrant, nuitamment, dans des fosses communes en pleine forêt à Nzérékoré, une trentaine de victimes », écrit le parti de Cellou Dalein Diallo, ajoutant que celui-ci ‘’ne fait pas non plus mention des violences déclenchées contre l’UFDG et l’ANAD au lendemain du scrutin présidentiel du 18 octobre, violences qui ont fait à leur tour 51 morts, des centaines de blessés et au moins 400 arrestations arbitraires’’.

Plus loin, l’UFDG mentionne ‘’ malgré les interpellations des Organisations de défense des droits de l’homme et des organisations internationales, le gouvernement a systématiquement refusé de reconnaitre ces crimes et exactions et d’ouvrir des enquêtes pour identifier et sanctionner les auteurs et commanditaires. Les autorités sont restées fidèles à leur tradition de garantir une impunité totale aux agents des forces de défense et de sécurité lorsque ceux-ci, dans la répression des manifestations pacifiques de l’Opposition, font usage de leurs armes à feu’’.

« Dans ce rapport, on parle pourtant « d’enquêtes judiciaires », mais jamais d’enquêtes visant à identifier les auteurs des crimes et exactions commis contre des citoyens membres de l’Opposition politique ou du FNDC », note la principale formation politique de l’opposition, regrettant les accusations, ‘’de fabrication, de détention, de stockage d’armes de guerre et de tentative de déstabilisation des Institutions de la République’’ portées contre les cadres de l’UFGDG.

« Le Procureur de la République reprend intégralement ces accusations et déclenche des poursuites contre les militants et les dirigeants de l’UFDG, de l’ANAD et du FNDC », regrette l’UFDG.

ANALYSE-PAR-LUFDG-DU-RAPPORT-DU-MATD-ET-DU-MSPC

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