A près la fin de l’audition des parties civiles dans le procès du massacre du 28 septembre 2009, six nouveaux accusés viennent d’être renvoyés devant le Tribunal Criminel de Dixinn, délocalisé à la Cour d’Appel de Conakry pour un jugement, rapporte un avocat de la partie civile.
Selon maître Alpha Amadou DS Bah, l’un des avocats de la partie civile, qui s’exprimait sur FIM, l’ordonnance de renvoi a été rendue le 30 octobre 2023.
« Ces personnes ont été inculpées depuis plusieurs mois. Dès leur première comparution devant le juge d’instruction, elles ont déjà été inculpées. A l’issue de l’information judiciaire, le juge d’instruction a estimé que sur les sept qui étaient poursuivis par le ministère public, il n’y avait pas de charges suffisantes pour renvoyer l’un d’entre eux devant le tribunal criminel. Donc, lui, il a bénéficié d’un non-lieu et les six autres militaires ont été renvoyés devant le tribunal criminel pour être jugés », a-t-il indiqué.
Toutefois, souligne l’avocat, sur les six accusés, trois sont en cavale, dont Gono Sangaré et que le colonel Bienvenu Lamah, qui a été dénoncé à la barre par le commandant Toumba Diakité, n’est pas concerné par cette ordonnance de renvoi bien que le parquet ait engagé une deuxième poursuite contre lui.
A la question de savoir si la comparution de ces nouveaux accusés va changer le programme du procès, maitre DS Bah répond par l’affirmatif.
« Ça devrait changer puisque si le dossier est programmé à la reprise des audiences au tribunal criminel, la logique voudrait qu’il y ait une jonction de procédures (…) Donc si la jonction est ordonnée, il va de soi que certainement, la phase des témoins va être suspendue pour que ceux qui sont nouvellement renvoyés devant le tribunal soient entendus sur les faits articulés contre eux. Donc, nous nous acheminons probablement vers un interrogatoire et après la phase de témoins suivra. Donc ça aura certainement un impact sur la procédure en cours parce qu’il serait quand même hasardeux d’entendre des témoins et après revenir entendre des accusés », note-t-il.
A l’image des autres accusés, ces personnes sont également poursuivies pour les faits présumés ‘’ Assassinat, viol, séquestration, arrestations arbitraires, coups et blessures volontaires, pillages…’’.
A suivre !
La rédaction