Politique: ben youssouf keita de l’ufdg flingue la nouvelle assemblée nationale

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La mise en place de l’Assemblée Nationale sans les grands partis politiques de l’opposition, notamment l’UFDG, l’UFR, le PEDN ou encore le BL, et l’adoption d’une Nouvelle Constitution continuent de susciter de débat au sein de la classe politique en Guinée.

Certains acteurs de la scène politique, à l’image de Ben Youssouf Keita, ancien député de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG) estiment que ce nouveau parlement n’est pas légitime et n’émane pas de la volonté du peuple de Guinée.

« Je pense que le moment n’est pas non seulement opportun, mais à mes yeux cette Assemblée n’est pas légitime. Par ce qu’elle n’émane pas la volonté du peuple. Car pour qu’une Assemblée soit légitime, il faut qu’au minimum que 80 à 90% de la population puisse voter. Mais vous constaterez qu’il n’y a même pas eu 40% de la Population qui est allé aux urnes. Si vous prenez le cas des députés de Dalaba et Labé, vous verrez qu’ils n’ont même pas eu 500 personnes alors il faut 37000 personnes pour qu’on soit député. Je vous dis que cette assemblée est une sélection », a déclaré Ben Youssouf Keita.

Poursuivant, l’ancien député de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée prévient que le Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) ne se laissera pas faire face à ce qu’il qualifie de tentative de confiscation du pouvoir par le régime en place.

« Le FNDC s’est préparé pour une longue lutte et nous savons qu’elle ne va pas être facile. Mais le plus important, c’est que nous gagnerons. Donc quel que soit le temps que nous mettrons, et quel que soit le sacrifice que nous consentirons, nous ne baisserons pas les bras » annonce-t-il.

Interpellé sur un éventuel glissement du calendrier électoral pour la présidentielle de 2020, Ben Youssouf dit qu’il est hors de question d’envisager une telle hypothèse.

« Cette question ne concerne pas seulement l’UFDG, c’est tout le peuple de Guinée qui s’est toujours battu pour l’encrage de la démocratie dans pays. N’oubliez pas, en 2007 il y a des jeunes qui ont été froidement tués au pont du 8 novembre, vers la fin du règne du général Lansana Conté, et aujourd’hui plus de 150 jeunes sont enterrés à Bambeto, n’oublions pas ceux de Galapaye, de Womé et tout récemment, des gens qui ont été ensevelis dans des fosses communes à N’Zérékoré. Tout cela ne va pas rester comme ça. Donc le peuple n’acceptera pas. Nous serons prêts à toutes les éventualités », a-t-il averti.

Aliou Diallo

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