Ouverture du chu donka : le niveau des préparatifs évoqué par le ministre

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L e ministre guinéen de la Santé et l’hygiène publique a évoqué, lundi 18 juillet 2022, le niveau des préparatifs pour l’ouverture du CHU Donka, dont les travaux de rénovation, de reconstruction et de rééquipements ont été entamés depuis sept ans.

Selon Docteur Mamadou Péthé Diallo, qui s’exprimait au cours d’une conférence de presse, près de 99% des travaux de rénovation, de réfection, de reconstruction et de rééquipement de l’hôpital national Donka ont été réalisés.

«Nous sommes arrivés à la phase ultime sur le dernier kilomètre de ce parcours à savoir : commencer à ouvrir cet hôpital et le mettre en service afin qu’il puisse donner des soins à notre population. Au cours de ces 7 années, le gouvernement avait pris le soin afin de ne pas interrompre les services pour pouvoir aménager dans un site voisin qui est le camp Camayenne. Un hôpital qui continue d’accueillir nos compatriotes et de leur donner les soins. Ceci est un arrangement temporaire qui est en train de devenir presque permanent, parce qu’il dure depuis 7 ans. C’est pour cela que le gouvernement de la transition mesure à la fois l’importance, mais aussi l’urgence de finaliser ce projet et de transférer à la fois les services techniques de l’hôpital, mais aussi le personnel, les équipements et les malades. (….). Au moment où nous parlons, deux des grandes sociétés qui travaillent sur la place dans le génie civil et l’équipement, l’une a déjà terminé son travail et a déjà rendu complètement les services. L’autre est en train d’achever quelques petits travaux de peinture et ravalement qui seront achevés dans les prochains jours. Avec ce résultat, en termes de progrès physique, nous ne voyons plus l’intérêt de jouer à la montre pour que ce projet perdure. Ce projet doit s’arrêter et l’hôpital doit entrer en fonction. Quand l’hôpital sera entièrement fonctionnel, il pourra avoir près de 630 lits d’hospitalisation», a annoncé le ministre de la Santé.

Poursuivant, docteur Mamadou Péthé indique que l’ouverture de cet l’hôpital se fera graduellement avec quatre services déjà identifiés, sans que le personnel ne soit affecté.

« A l’entame des quatre services qui sont là, la direction générale de l’hôpital, la direction des ressources humaines de l’hôpital, la direction des ressources humaines du ministère de la santé, le représentant de la société à laquelle a été délégué la gestion, vont s’asseoir et voir la liste de tout le personnel, service par service. Tous ceux qui sont fonctionnaires de l’État, qui sont déjà titulaires du contrat de l’État, vont être simplement transférés du poste qu’ils occupent actuellement dans l’enceinte du camp Camayenne vers le nouveau service, dans le nouvel hôpital Donka », assure-t-il, ajoutant également que ‘’tous ceux qui sont là et qui sont des stagiaires, des contractuels, des bénévoles, sur la base de l’estimation des besoins des services fait par la direction générale de l’hôpital, par la société déléguée, par les chefs de services, par le syndicat, vont être soumis à un test d’évaluation de niveau’’.

Cette rénovation, rappelons-le, a été rendue possible grâce à l’appui financier, notamment de la BID et du Fonds Saoudien. De commun accord avec ces derniers, le gouvernement a décidé de confier la gestion du CUH de Donka au groupe canadien, Netsen Group à travers un contrat de concession de cinq (05) ans.

 A ce niveau le ministre de la Santé indiquera quec la mise en place d’une gestion déléguée consiste à faire la différence entre le rôle de celui qui gère l’hôpital, à savoir faire l’hygiène, entretenir les toilettes, gérer la buanderie, la restauration, l’approvisionnement en médicaments, le traitement des déchets médicaux, le groupe électrogène, l’approvisionnement en électricité, et le travail des médecins.

« Les médecins ne sont pas formés pour s’assurer que les toilettes sont nettoyées ou qu’on a détruit les déchets médicaux. Il faut donc séparer les deux fonctions pour qu’il y ait des personnes, des Guinéens, qui seront chargées de gérer et de centraliser la collecte des ressources, parce que l’hôpital est un service public, mais il génère des ressources. Si ces ressources sont correctement gérées elles vont permettre à l’hôpital de s’autofinancer, donc de réduire un peu la charge de l’Etat. Pour le moment, tous les hôpitaux de Guinée fonctionnent avec des subventions de l’Etat et ils ne rapportent pas au Trésor public. Même s’ils ne rapportent pas, puisqu’ils ne sont pas à but lucratif, ils doivent au moins pouvoir, avec les recettes qu’ils génèrent, de s’autofinancer et réduire la charge à la fois pour les ménages et le budget de l’Etat qui pourrait être orienté vers d’autres investissements. Donc cette fonction aussi de gestion des revenus et des recettes de l’hôpital va être confiée pendant une période temporaire à la société de gestion de l’hôpital » , a précisé Mamadou Péthé Diallo, laissant comprendre que cette délégation de gestion est différente de la privation.

« L’hôpital Donka ne sera jamais privatisé, parce que c’est un patrimoine national» persiste et signe le ministre de la Santé et de l’Hygiène Publique.

Alpha Ibn Boubacar Diallo

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