En séjour forcé à Ouagadougou (Burkina Faso), depuis qu’il a frôlé à une tentative d’assassinat le 3 décembre 2009, l’ancien chef de la junte militaire, Moussa Dadis Camara a laissé entendre, jeudi 30 mai 2019, que son retour en Guindée n’est pas à l’ordre du jour.
Interrogé par nos confrères de la radio Espace FM sur cette question, le bouillant capitaine qui s’est emparé du pouvoir après la mort du feu général Lansana Conté en 2008 a indiqué ne pas être pressé et qu’au moment venu, il rentrera sans problème.
« Je ne suis pas pressé de rentrer en Guinée. Chaque chose à son temps. Le moment venu je rentrerai. Je remercie d’ailleurs le peuple burkinabé pour l’hospitalité réservée à ma modeste personne et je pense que même lors des cérémonies d’anniversaires, vous pouvez le savoir. Est-ce-que quelqu’un qui est en détention, on peut l’inviter ce n’est pas possible. Ce n’est qu’un problème de temps. Vous savez moi, j’ai un parcours aujourd’hui, personne ne peut me convaincre par rapport à la puissance de Dieu. Ce que Dieu veut, c’est ce qui va se passer. Donc, je ne dis pas que coûte que coûte, il faut que je rentre. Quand le moment va venir ni moi, ni vous, personne ne pourra être contre », rétorque Moussa Dadis Camara.
Nos confrères l’ont aussi interpellé sur la démission du ministre de la justice, Cheick Sacko, qui gérait le dossier des massacres du 28 septembre 2009 dont Moussa Dadis Camara est inculpé.
« A l’impossible, nul n’est tenu. Si ça s’est passé comme ça, qu’est-ce-que vous voulez que je fasse ? Je ne peux rien. Je n’ai pas de commentaire à faire » coupe-t-il court.
Barry Ibrahima
