Location des maisons : conakry miné par une inflation insoutenable

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En cette période pluvieuse, la capitale guinéenne fait face à une difficulté accrue pour trouver de maisons à louer.  Une réalité qui plonge les citoyens dans une situation insoutenable.

Après la pluie, le beau temps, dit-on. Un adage qui s’applique bien aux chercheurs de logement à Conakry devant les propriétaires des maisons.

Ce juteux business souffre en effet de l’absence de législation concrète en la matière, entraînant de facto une dérégulation totale du marché.

« Mon appartement comporte un salon, deux chambres, une salle de bain, ce qui est confortable. Malheureusement, mon loyer est passé de 800 000 à 2 millions de francs guinéens depuis mon arrivée en 2013 » a dénoncé Mamadou Sow, locataire, déplorant le fait que les bailleurs augmentent les prix à leur volonté.

La cherté du loyer est  hautement critiquée à Conakry par les locataires qui ne savent pas où donner de la tête.

« Le loyer en Guinée, c’est comme l’excision, les gens n’osent pas en parler au risque de se faire expulser par le bailleur. Ceux qui ont le monopole du loyer font la loi à la place de l’Etat. Ils peuvent l’augmenter quand ils  veulent. Si vous voulez vous plaindre, ils (contacteront) la police ou la gendarmerie, alors qu’ils ne paient même pas les taxes » déplore à son tour Ahmed Tidiane Diallo, activiste de la société civile.

Pour résoudre ce problème des citoyens à Conakry, la plateforme  »Tous contre le loyer cher » dirigé par le jeune Tidiane milite pour la régulation rapide de ce secteur qu’il qualifie de  dictatorial.

En avril 2018, Tidiane et  ses camarades activistes ont tenu à attirer l’attention des députés sur  cette question lors de la rentrée parlementaire.

Mata Malick Madou

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