Le recensement biométrique additionnel

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Officiellement lancé le  10 novembre 2017  par le Ministre de la Fonction Publique, de la Réforme de l’Etat et de la Modernisation de l’Administration, Billy Nankouman DOUMBOUYA  qui selon celui  le gouvernement avec l’appui de la Banque Mondiale (BM), le premier recensement avait fait une grande opération et a permis d’économiser près de 30 milliards de francs guinéens pour le trésor public   en 2014.

Ce recensement biométrique additionnel des nouveaux fonctionnaires et retraités de Guinée  a redémarré le 5 avril dernier. Cette opération de recensement additionnel concerne des pensionnés, contractuels temporaires et fonctionnaires en attente d’enrôlement. Elle consiste à assainir le fichier de l’administration publique. Pendant un mois du 5 avril au 5 mai 2018, tous les fonctionnaires qui n’ont pas été enrôlés lors du premier recensement peuvent se rendre dans leurs communes respectives pour se faire recenser.

L’inspecteur général de l’Administration Publique et chef de projet de cette opération de recensement et d’identification additionnelle, Dioumé CAMARA nous informe: « Globalement, nous avons cinquante-cinq mille deux vingt-deux (55 222) personnes au compte des pensionnés, douze mille deux cent trente et deux (12 232) contractuels temporaires et dix-huit mille six cent  quatre-vingt-cinq (18 695) fonctionnaires en attente d’enrôlement. Donc, le total fait quatre-vingt-six mille cent quarante-neuf (86 149) personnes concernées par cette opération de recensement additionnel ».

C’est pour cette raison que dans l’enceinte du Ministère de la Fonction Publique de la Réforme de l’Etat et de la Modernisation de l’Administration sis à Kaloum; ils étaient  nombreux à venir ce jeudi 12 avril 2018 tôt ce matin pour se faire enrôler. Parmi eux, Mara Bamba environnementaliste  se réjouit  de cette opération : «Je suis un nouveau fonctionnaire, j’habite dans la commune de Matoto. Mais comme je travaille au Ministère de l’Environnement je suis venu au département de la fonction publique pour me faire enrôler. Donc, dès 6h du matin j’étais déjà là, c’est à 7H30 que les agents m’ont inscrit, je n’ai pas eu des difficultés, parce que quelqu’un n’est pas venu répondre à mon nom ni changé mon numéro matricule. Je suis très satisfais et j’invite les autres fonctionnaires de venir s’enrôler », a-t-il lancé.

Ce recensement ne concerne pas que les nouveaux fonctionnaires. Les retraités aussi en font partie. Malgré les difficultés rencontrées sur le terrain, ils ne baissent pas les bras. Amirou BARRY témoigne : « je suis un pensionné, il nous a été demandé de venir pour nous faire enrôler en tant que pensionné, mais je constate qu’il y’a un peu de brouhaha là, jusqu’à présent je n’arrive pas à me faire enrôler et j’habite très loin. Tout de même je pense qu’il faut se soumettre à cette logique ».

Au cours de cette opération des anomalies sont constatées par les responsables dudit processus. Selon l’inspecteur du département de la Fonction Publique Moussa Keita des mesures sont envisagées pour corriger ces anomalies : « nous avons au moins cinq cent (500) personnes qui sont venus pour se faire enrôler. Nous serons là jusqu’à 15 h tous les jours. Nous enregistrons parce que nous avons un fichier solde dans lequel on ne retrouve quelques fois un fonctionnaire parce que ce fichier en date du mois de juillet et sa mise à jour a été faite au mois de septembre ; ce qui fait qu’il y’a des fonctionnaires qui n’ont pas été payés en juillet mais en octobre. Mais on est en train de procéder à toutes ces corrections », a-t-il rassuré

Ce recensement biométrique additionnel des fonctionnaires prendra fin le 5 mai prochain. Avant cette date, le département a déployé des agents recensement  dans toutes les communes de Conakry et à l’intérieur du pays. Une façon de permettre aux fonctionnaires non encore enrôlés d’être dans les normes.

Youssouf Thiam

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