L e président de la cour constitutionnelle a tenu ce mercredi 03 septembre, une conférence de presse à la maison de la presse. L’objet était de faire la lumière sur la crise qui prévaut à la cour constitutionnelle. Kéléfa Sall, dit regretter le comportement de ses collègues qui l’accusent de mauvaise gestion.
La conférence a réuni, outres les journalistes, plusieurs membres de la société civile qui ne sont pas d’accord avec la décision des commissaires de la cour constitutionnelle.
C’est un président de la cour constitutionnelle, pas très serein, qui était devant les journalistes, ce mercredi. Kéléfa Sall regrette la situation qui prévaut au sein de son institution qui pourtant, est la garante de la constitution du pays.
Pour ce qui concerne les griefs portés contre lui, le magistrat précise : « avant la mise en place des comités des trésoreries, le 28 janvier 2016, j’ai reçu de la part des sept membres signataires, une lettre signée dans laquelle, ils portaient neuf griefs à mon encontre ; à savoir : une gestion financière opaque, aller à l’encontre des décisions distractives et financières unanimes des membres et des déclarations réitérées devant les autorités officielles que je serais là en 2020 pour recevoir le serment du successeur du président Alpha Condé qui, ne peut faire plus de deux mandats. »
Kéléfa Sall ajoute que, depuis le 10 mars 2011, la cour constitutionnelle est paralysée. Et sept membres refusent de participer aux audiences.
Quant au sujet des soixante-dix mille euros, il s’est totalement inscrit en faux : « En ce qui concerne les 70 milles euros dont on fait état, je mets au défi, n’importe qui, de rapporter la moindre preuve qu’un centime a été sorti dans la caisse de la cour constitutionnelle, au fin des payements d’un seul euro. »
Par ailleurs, Kéléfa Sall justifie son absence aux festivités du 02 octobre par le retrait de son garde dans la nuit du samedi dernier : « même si le président de la république a pris part à cette festivité, rien ne me rassurait que ma sécurité serait garantie. » a-t-il martelé.
Aminata Condé