Le dossier était au rôle ce jeudi 25 juillet 2019 à la Cour d’Appel de Conakry. Mais pour s’imprégner davantage, le juge audiencier l’a renvoyé au 26 septembre prochain. C’était en présence des prévenus.
Quand le dossier a été évoqué, les avocats des appelants devraient expliquer les motifs de leur appel. En lieu et place de cette explication, ils ont plutôt sollicité un renvoi.
« C’est un dossier dont les pièces sont très volumineuses. Et en notre qualité d’appelant, on n’a pas droit à l’erreur. La liberté provisoire de nos clients étant obtenue, nous avons l’obligation de réunir tous les moyens de défense nous permettant d’obtenir leurs disculpations dans cette affaire » a indiqué Maitre Mansa Bory Camara, l’un des conseils des prévenus
Cette demande de renvoi est jugée inopportune dans les rangs de la partie civile.
« Les avocats des appelants ont sollicité le renvoi au motif qu’ils viennent de se faire une copie du dossier. Mais à partir du moment où un avocat accepte de venir au tribunal et accepte qu’un dossier soit débattus, c’est la preuve qu’il est déjà entré en possession des pièces du dossier. C’est pourquoi nous nous sommes opposés à cette demande de renvoi, qu’on a d’ailleurs trouvé fantaisiste » a rétorqué Me Lansana Sylla, un des avocats de la partie civile.
Après quelques tractations, le juge a renvoyé le dossier. Pas à la demande des appelants mais parce que dit-il, il n’a pas saisi tous les contours.
Paul Moussa Diawara et Inza Bayo avaient été déjà condamnés en première instance à cinq ans de prison ferme. Ils ont obtenu une liberté provisoire le 27 juin dernier suite à une demande introduite par ses avocats auprès de la Cour d’Appel. Ils sont poursuivis pour malversations financières.
Mata Malick Madou
