Infrastructures : coup de projecteur sur la dégradation inquiétante des routes

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S i les autorités sous le feu des critiques et des contestations des citoyens, essayent tant bien que mal de faire l’entretien des grandes artères de la capitale Conakry en y bouchant les nids-de-poule. La situation sur les voiries secondaires est quant à elle catastrophique, tellement que la dégradation de ces routes semble avancée et irréversible.

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Gepostet von Newsguinee am Freitag, 10. August 2018

D’ailleurs, en cette saison hivernale, c’est à se demander lequel des 2 types de voies fait vraiment l’objet de l’attention des autorités compétentes en la matière. Car le niveau de dégradation très avancé des routes de la capitale guinéenne devient encore plus inquiétant. Et les échos qui nous arrivent des régions portent à croire qu’en cette saison, c’est l’ensemble du réseau routier national qui semble concerné par cette dégradation.

Cette situation est souvent à la base de la perturbation de la circulation dans de nombreux points de la capitale occasionnant du coup des embouteillages qui exaspèrent les usagers.

La route Bambéto – Dar es Salam au quartier Koloma 1, dans la commune de Ratoma est un des exemples illustratifs de cette situation.

« Aujourd’hui comme vous voyez, l’état de nos routes à Conakry, particulièrement celui de notre quartier est devenu inquiétant. À chaque fois, nous mobilisons ici la jeunesse pour refermer les trous avec de la terre, mais quand il pleut, les eaux de ruissellement emportent le tout et les trous redeviennent béants. On souffre, tous les jours si ce n’est pas des motos qui tombent en panne ici, ce sont les pneus des véhicules qui crèvent donc, on demande à l’État de nous venir en aide », a martelé Ousmane Sow, habitant de ladite localité.

À l’allure des saisons, d’année en année, boue et poussière sont le quotidien des pauvres populations qui sont aujourd’hui partagés entre colère et résignation.

Interrogé par notre équipe de reportage, Thierno Abdoulaye Diallo, chef secteur précise : « notre problème aujourd’hui, c’est cette route dégradée qui n’est pas réparée. Sinon, cela fait maintenant un an que cette route est dégradée et n’est toujours pas réparée, et c’est depuis Bambéto jusque-là où on appelle Boston. On a signalé cet état de fait au chef de quartier, et ce dernier, je crois à remonter cela au niveau de la commune. Je n’ai qu’un seul appel, c’est prier les autorités compétentes de nous venir en aide », a-t-il lancé.

« C’est juste pour notre route, on veut vraiment que vous de la presse, vous nous aidez à attirer l’attention de l’État, sur le niveau de dégradation de notre route, qui est devenue est impraticable, ça nous fatigue beaucoup. Vous voyez, je viens de descendre tout à l’heure pour placer des pierres dans un trou afin de passer, cela prouve à suffisance que nous souffrons », à indiquer Souleymane Barry, un chauffeur de Taxi, interrogé sur l’axe Bambéto – Dar es salam.

Rencontrée sur le chemin de retour de son lieu de travail, cette mère de famille nous raconte son calvaire de tous les jours : « il n’y a pas de passage ici actuellement pour les véhicules. Le problème de route ici, vraiment, c’est de la merde. Nous les habitants d’ici, nous vivons dans un calvaire total, chaque fois que tu quittes ton travail, arrivée au rond-point de Bambéto, si tu demandes à un motard de te conduire vers Koloma ou Dar es salam, il dira non parce qu’il n’y a pas de route. Et comme vous voyez, on marche péniblement de là-bas pour revenir à la maison. Donc, on souffre ici, et nous demandons aux autorités de penser à nous, toutes les routes sont dégradées », a laissé entendre Adama Hawa Diallo.

À noter que c’est le même constat sur la route du Niger, la corniche sud et dans plusieurs autres endroits de la capitale Conakry. Certaines chaussées ne sont plus que l’ombre d’elles-mêmes, le bitume est entièrement défoncé formant du coup d’énormes cratères rempli d’eau de ruissellement et de boue, sans compter les nids-de-poule qui sont légion.

Tomou TRAORE

 

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